À l’occasion de la 9ᵉ édition d’Inclusiv’Day, en 2025, la santé mentale n’est plus reléguée à la sphère intime ou médicale : elle s’impose comme un sujet politique, économique et social.
Cette année marque un tournant décisif, où les entreprises, les institutions et les citoyens reconnaissent enfin l’urgence d’en faire une cause nationale. Une évolution rendue visible à l’occasion de la 9ᵉ édition d’Inclusiv’Day, placée sous le signe de la reconstruction par et pour soi, avec des figures engagées telles que Damien Caillaux, président de H’up Entrepreneurs, Alice Devès, fondatrice de Petite Mu, et la journaliste Emmanuelle Dal’Secco, au micro de Sud Radio, en direct du salon organisé par le groupe Les Échos – Le Parisien à Paris La Défense Arena.
Le constat est sans appel. En France, selon Santé publique France, plus d’un salarié sur deux déclare avoir déjà souffert de troubles psychiques liés à son activité professionnelle. Le baromètre 2025 de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) révèle que 68 % des actifs se sentent en surcharge émotionnelle, tandis que 42 % évoquent un épuisement moral durable. Le travail est devenu un lieu d’exposition intense à des facteurs de risques psychologiques : isolement, pression de performance, hyperconnexion.
Pourtant, face à ce qui devient une crise sanitaire silencieuse, une voie émerge, portée par celles et ceux que la santé mentale a poussés à redéfinir les règles du jeu. Pour de nombreuses personnes en situation de handicap psychique, l’entrepreneuriat apparaît comme une échappatoire, mais surtout comme une reconquête.
Créer son emploi, c’est parfois la seule manière d’aménager son temps, son environnement, et d’échapper à la norme d’un salariat inflexible.
Cette dynamique ne relève pas seulement du témoignage individuel, elle devient une réalité statistique. En 2025, les créations d’entreprises portées par des personnes en situation de handicap ont augmenté de 27 % par rapport à l’année précédente, selon l’INSEE. Une réponse à l’urgence d’un monde du travail encore trop peu adaptable, mais aussi l’indice d’une société en mutation, où la santé mentale devient un levier de transformation de l’économie elle-même.
Tous les samedis, retrouvez "Faut que ça change", un miroir tendu entre ceux qui prennent les décisions et ceux qui vivent le handicap au quotidien, pour un moment de radio intense, humain et authentique avec Anthony Martins Misse.