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Brandt : le tribunal fixe son délibéré au 11 décembre, l’avenir du groupe en suspens

L'avenir de Brandt, groupe centenaire d'électroménager et fleuron industriel français, est encore incertain: le tribunal des affaires économiques de Nanterre a mis mercredi en délibéré sa décision sur l'avenir du groupe, ont indiqué des élus locaux en sortant de l'audience.

GUILLAUME SOUVANT - AFP/Archives

L'avenir de Brandt, groupe centenaire d'électroménager et fleuron industriel français, est encore incertain: le tribunal des affaires économiques de Nanterre a mis mercredi en délibéré sa décision sur l'avenir du groupe, ont indiqué des élus locaux en sortant de l'audience.

"Nous n'avons pas grand-chose à vous dire, l'affaire a été mise au délibéré", a dit à la presse Serge Grouard, maire d'Orléans, qui était présent à l'audience.

De son côté, le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, a assuré avoir "mis tous les éléments sur la table".

Les élus étaient venus défendre le projet de reprise en société coopérative (Scop), soutenu par le gouvernement.

D'autres parties à l'audience, qui ne souhaitent pas s'exprimer sur le fond du dossier, ont indiqué que le délibéré avait été fixé au 11 décembre.

Le tribunal des affaires économiques de Nanterre doit statuer sur le sort du groupe Brandt, bien incertain depuis son placement en redressement judiciaire début octobre.

Parmi les offres déposées, seul le projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, permettrait de sauver au moins 300 emplois sur les près de 700 que compte Brandt en France, d'après le ministre délégué à l'Industrie Sébastien Martin.

Il constituerait aussi l'unique possibilité de sauver les deux usines du groupe, situées près d'Orléans, dans le Loiret, et à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, selon des sources syndicales.

Face au risque de disparition de la marque, le gouvernement et les élus locaux ont multiplié les prises de parole depuis 48 heures pour assurer qu'une reprise par les salariés, notamment au nom d'un "savoir-faire" français, était possible.

En jeu, l'avenir du fabricant des produits Brandt, mais aussi de ceux des marques Vedette, Sauter et De Dietrich. Outre ses deux usines en France, en Centre-Val de Loire, Brandt possède un centre de service après vente (SAV) en région parisienne, à Saint-Ouen-L'Aumône (Val-d'Oise). Son siège social est situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

- Banques sollicitées -

Mais la tâche s'annonce difficile pour un groupe dont la production est quasiment à l'arrêt.

Entre 20 et 25 millions d'euros au total seraient nécessaires pour relancer l'activité de Brandt, qui ne pourra plus payer les salaires après le 15 décembre, ont affirmé des sources concordantes.

Le gouvernement a annoncé un soutien de l'Etat à hauteur de 5 millions d'euros.

La métropole d'Orléans a promis un apport, tout comme la Région Centre-Val de Loire qui a confirmé mardi à l'AFP qu'elle "mettrait les moyens financiers", en ajoutant que le portage des sites industriels est notamment envisagé pour un montant entre 4,5 et 5 millions d'euros.

"On est déjà à peu près à 15 millions d'euros mobilisés", a précisé Sébastien Martin mardi sur RMC.

Reste à savoir si les banques, poussées par le ministre à "jouer le jeu", ont répondu à cet appel pour convaincre le tribunal de la viabilité du projet.

Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, réalise 260 millions d'euros de chiffre d'affaires. L'entreprise subit notamment les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager.

Affecté par la crise persistante de l'immobilier, il a enregistré l'an dernier un nouveau recul de ventes (-3,9%), après avoir déjà baissé en 2023. L'achat de ces produits, notamment des appareils de cuisine, est souvent lié à un déménagement.

Par Tom MASSON, Joseph SOTINEL / Nanterre (AFP) / © 2025 AFP

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