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"La destitution d'Emmanuel Macron est une manœuvre politicienne" affirme Carole Delga

Par Aurélie Giraud

Carole Delga, présidente PS d'Occitanie, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Carole Delga
Carole Delga, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 18 septembre 2024, dans “L’invité politique”.

Composition du gouvernement de Michel Barnier, procédure de destitution d'Emmanuel Macron : Carole Delga a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"La destitution d'Emmanuel Macron est une manœuvre politicienne"

Carole Delga revient sur la demande de destitution d'Emmanuel Macron. Pour elle, "c'est une manœuvre politicienne". "C'est la politique que les Français exècrent et c'est la politique que je déteste". "On perd du temps, ça ne sert à rien !" dénonce-t-elle. "Ça n'aboutira pas". La présidente PS d'occitane reconnaît être "en désaccord avec Emmanuel Macron".

"Il ne respecte pas le vote du peuple. Mais il ne remplit pas les conditions fixées par la Constitution pour la procédure de destitution". "Il faut arrêter de raconter du flan aux Français !" fustige Carole Delga. "La gauche, elle doit bosser. La gauche, elle doit être responsable".

Carole Delga : "Je ne ferai pas partie du gouvernement"

Carole Delga sera-t-elle ministre dans le nouveau gouvernement de Michel Barnier ? L'élue PS confirme avoir été appelée par le Premier ministre "en tant que présidente de région de France. Mais Michel Barnier, comme Emmanuel Macron, connaissait ma position" affirme-t-elle. "J'ai indiqué au président de la République que je souhaitais qu'il y ait un Premier ministre de gauche. Puisque dans le cadre du Front Républicain qui a gagné, c'est la gauche qui est arrivée avec une légère tendance en tête". Or, "le Premier ministre n'est pas de gauche, donc en cohérence, je ne ferai pas partie du gouvernement". "J'ai l'habitude de parler vrai, de ne pas changer d'avis, je ne suis pas une girouette".

Pour Carole Delga, "la question du gouvernement n'est pas un enjeu personnel" mais "ce qu'on fait pour les Français". "Les Français nous ont dit qu'ils voulaient plus de politique macroniste, qu'ils ne voulaient certainement pas l'extrême droite et qu'il fallait qu'il y ait plus de justice sociale. C'est pour ça que j'ai toujours demandé à ce qu'il ait un Premier ministre qui soit une personnalité de gauche, et pas du NFP. J'ai soutenu le NFP pour que l'extrême-droite ne gagne pas. Mais ce que nous ont dit les Français, c'est pas le NFP avec une majorité absolue. Ils nous ont donné une tendance à gauche. Il faut être honnête et respectueux du vote des Français".

"Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants jouent sur un vote communautariste"

Carole Delga soutient le NFP mais pas LFI. "Je suis en désaccord avec Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants" assure-t-elle. La présidente PS d'Occitanie tient à clarifier sa position. "Après la dissolution précipitée, on avait 15 jours pour faire campagne. Moi qui suis profondément attaché à la France, je ne voulais pas que l'extrême droite gagne après des résultats aux européennes". "Donc nous avons avons fait l'union de la gauche, mais avec des conditions". "Raphaël Glucksmann et moi avons mis des conditions sur la question des valeurs" comme "le communautarisme prôné par certains de LFI" et "la lutte absolue contre l'antisémitisme".

François Ruffin accuse LFI de pratiquer une politique racialiste dans sa façon d'aborder les élections et d'essayer de convaincre les électeurs. "Bien sûr qu'on l'a tous constaté !" affirme Carole Delga. "On le sait très bien que Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants jouent sur un vote communautariste !" "On le sait que la stratégie de Jean-Luc Mélenchon, c'est d'avoir un vote communautaire et en contradiction complète d'ailleurs avec tout l'engagement qu'il a pu avoir pendant 30 ans". "Donc on ne peut pas continuer à être dans une trahison de ses valeurs, de son cheminement politique juste pour une ambition présidentielle".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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