"Il y a deux phénomènes. Le premier n'est pas un secret de Polichinelle, parce que ce n’est pas un secret du tout : le RN est le parti qui compte le plus d’homosexuels affichés, notamment avec Jean-Philippe Tanguy ou Sébastien Chenu, fondateur de GayLib. Sur 82 élus masculins, il y aurait entre 30 et 35 homosexuels. Ensuite, jusqu'en 2012, les homosexuels votaient massivement à gauche. Selon un sondage IFOP cité par Elle, 30% des homosexuels s'apprêteraient à voter pour Jordan Bardella. Ça, ça déclenche une tempête sous les crânes militants.
"Une tempête sous les crânes militants"
Dans les crimes imputés au FN puis au RN, l'homophobie suivait de près le racisme et l’antisémitisme. Il faut dire qu'il y a eu beaucoup de saillies de Jean-Marie Le Pen sur les sidaïques ou les folles. Lui-même avait comme majordome et plus proche conseiller deux homosexuels affichés. Mais dans la frange catho-tradi très conservatrice de son électorat, l'homophobie était tout à fait décomplexée. Aujourd’hui, dire que le RN est homophobe est une plaisanterie".
"30% des homosexuels s'apprêteraient à voter pour Jordan Bardella"
"La société a changé. Les homosexuels ont gagné le droit à l'indifférence. Il n'y a plus de discriminations à combattre, au grand dam des associations qui en cherchent désespérément à l’extrême droite, mais ne les voient pas dans nos territoires perdus ou à Gaza. Parce que la vraie homophobie, celle qui casse la figure aux homosexuels, a plutôt cours dans les banlieues travaillées par l'islam radical que chez les bourgeois du 16e arrondissement qui, s’ils en ont, gardent leurs mauvais sentiments pour eux. « Gays for Jordan » est plus crédible que « Queers for Gaza ».
« Gays for Jordan » est plus crédible que « Queers for Gaza »
En réalité, les homosexuels ne votent pas plus pour le RN que les autres, ils votent comme les autres Français et se fichent totalement des consignes de militants. Les homos ne votent pas en tant qu’homos. Ça devrait réjouir le lobby LGBT : les homosexuels ne sont plus une minorité montrée du doigt, ni une communauté politique. Ils sont des citoyens comme vous et moi. Ils votent avec leur tête, pas avec leurs fesses".
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