Bardella, favori incontesté du 1er tour
Dans toutes les hypothèses testées, Jordan Bardella s’impose en tête, avec 33% à 35% des intentions de vote. Une performance (écrasante) remarquablement stable, quels que soient les cas de figure et le profil des adversaires : Édouard Philippe (16 à 19%), Gabriel Attal (10%), Gérald Darmanin (7%) ou François Bayrou (3%) côté centre ou centre-droit libéral. Raphaël Glucksmann (14 à 16%), Jean-Luc Mélenchon (12 à 13%) ou Olivier Faure (7%) à gauche. Bruno Retailleau à droite (9 à 13%).
Avec un Rassemblement National comme favori structurel, Jordan Bardella (qui est par ailleurs le candidat potentiel qui séduit le plus "les + de 35 ans" avec jusqu'à 38% des intentions de vote) confirme donc sa capacité à transformer l’essai des européennes et des législatives 2024 en dynamique présidentielle.
Sauf union ou figure de rassemblement, la présidentielle 2027 s’ouvre sous le signe d’un rapport de force largement favorable au RN. Cette solidité confirme par ailleurs l’ancrage du Rassemblement National, désormais en position hégémonique à droite, capable de séduire aussi bien les catégories populaires que les électeurs des zones rurales.
.@FredericDabi sur le sondage #IFOP : "Quand on teste Jordan Bardella ou Marine Le Pen, ils obtiennent exactement le même score. Aujourd'hui, pour l'électeur acquis ou potentiel du Rassemblement National, ce n'est pas un vote d'incarnation, mais d'alternative" #LesVraiesVoix pic.twitter.com/Mzb6d4zJ4w
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Marine Le Pen également plébiscitée
A noter que Marine Le Pen, dans l'hypothèse où elle serait éligible à la présidentielle 2027, écrase également la concurrence en étant créditée de 33% d'intentions de vote au 1er tour devant Édouard Philippe (16%) et Raphaël Glucksmann (15%).
Enfin, face au RN qui capte une large part de l’électorat conservateur, la droite traditionnelle peine à trouver un espace. Incarnée par Bruno Retailleau, potentiel candidat des Républicains, elle ne recueillerait qu'entre 9 % et 13 % des intentions de vote.
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Un bloc central divisé et fragilisé
Le sondage révèle une grande fragilité du camp présidentiel, à travers ses transfuges, alliés de la première heure, convertis ou « produits » de la Macronie.
- Édouard Philippe (16 % à 19% selon les cas de figure) résiste mieux que ses concurrents, mais reste loin derrière Bardella. En tout cas, ce score ferait de lui l'adversaire potentiel (de très peu) du RN au second tour et confirme, par ailleurs, son leadership dans le dernier classement de septembre des personnalités politiques préférées des Français avec 46 % de bonnes opinions, établi par IFOP/Fiducial pour Sud Radio et Paris Match.
- Gabriel Attal plafonne à 10 %, Gérald Darmanin à 7 % et François Bayrou à 3 % dans le cas d'une hypothétique candidature de l'ancien premier Ministre.
Ce morcellement illustre l’absence de successeur ou de leader naturel dans l’héritage d’Emmanuel Macron. Si la Macronie ne parvient pas à se rassembler ou à redorer son blason, elle risque de ne pas franchir le premier tour, Edouard Philippe semblant être le seul rempart mais avec un très mince matelas d'intentions de vote à ce stade.

La gauche en quête d’incarnation
La gauche ne profite pas pleinement de la faiblesse du bloc central, même si Raphaël Glucksmann semble commencer à incarner une figure de plus en plus émergente appréciée des sondés. A voir à l'échelle du temps et de ses futures prises de positions car le plus dur commence.
- Raphaël Glucksmann s’impose donc comme la figure la plus compétitive et un recours crédible, crédité de 14 à 16 % selon les scénarios. De quoi inquiéter voire dépasser au 1er tour un candidat du bloc central comme Edouard Philippe.
- Jean-Luc Mélenchon reste autour de 12-13 %. Lot de consolation pour le leader de LFI : il est le candidat potentiel qui séduit le plus "les - de 35 ans" avec jusqu'à 31% des intentions de vote)
- Olivier Faure atteint 7 % dans l’hypothèse d’une candidature socialiste.
Ces résultats confirment donc qu’une candidature unique à gauche serait indispensable pour espérer rivaliser avec le RN. Mais la fragmentation actuelle disperse les forces et la division compromet toute chance d’accès au second tour. La gauche est plus que jamais à la croisée des chemins.
Méthodologie
- Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 25 septembre 2025.
- Échantillon de 1 127 personnes représentatives de la population française adulte.
- Méthode des quotas appliquée selon sexe, âge, profession, région et type d’agglomération.
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