Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Maxime Liedot.
- Il est 8h14. Et sur Sud Radio, ce matin, non pas un invité politique, mais un invité singulier. Bonjour, François Bagnot.
- Bonjour, monsieur. Je suis très très touché, très ému que vous me permettiez de rendre hommage à mon ami Brigitte.
- C'est très... Je suis, vous vous en doutez, très très stressé, très attristé par ce départ que je redoutais depuis quelques mois.
- Et je fais un gros effort, là, pour parler d'elle, parce qu'hier, c'était impossible quand vous m'avez contacté.
- Et je n'ai pas dormi de la nuit. Je suis très triste, vraiment très triste.
- Faut-il rappeler pour tous ceux qui nous écoutent, François Bagnot, que vous êtes et vous étiez, c'est difficile à conjuguer au passé, mais le meilleur ami de Brigitte.
- Brigitte Bardot, son plus proche confident, son ami, comment s'est déclenchée une telle proximité, une telle confession, une telle amitié entre vous ? Ça a été un cheminement. On ne devient pas amis comme ça. En tout cas, on ne le décide pas. Je ne l'ai pas décidée.
- C'est plutôt elle qui m'a choisi. Vous savez, j'ai 71 ans. On avait 20 ans d'écart. Et j'ai découvert Brigitte Bardot pour la première fois à 13 ans devant ma télé.
- Je lui ai écrit. Elle m'a répondu. Et puis on a échangé comme ça, des courriers pendant quelques années.
- Et puis un jour, alors que j'avais 25-27 ans, elle m'a écrit « Viens me voir ». Et puis je suis allé la voir à Saint-Tropez.
- Et puis la relation a démarré comme ça. Mais ça a mis quelques années avant que nous soyons des intimes, des proches. Et nous sommes devenus vraiment des amis au milieu des années 80.
- François Bagnot, vous vous souvenez de ce qui passait à la télé avec Brigitte Bardot à cette époque-là, quand vous avez 13 ans devant votre télé avant de lui écrire ? Oui, oui. Je m'en souviens. Mais ça m'a marqué à vie.
- Oui, oui.
- C'était le show Bardot. C'était le show Bardot.
- La fameuse émission où elle chantait, c'est ça ? Voilà. C'était la diffusion au 1er janvier 68. Et j'étais avec mes parents sur notre canapé. Je ne sais pas pourquoi. J'ai eu un choc.
- Je suis tombé amoureux de cette femme, de cette beauté, sur ça, Arlée Davidson. Voilà. Et quand je lui ai raconté ça, ça la faisait beaucoup rire.
- Elle n'en revenait pas qu'un jeune gamin comme ça ait pu tomber amoureux. Et je dois dire que j'étais un admirateur depuis l'âge de 13 ans.
- Donc j'ai collectionné tout à l'époque. Et ce qui avait été difficile au début de notre relation, c'est qu'effectivement, bon, elle, c'était la star que je vénérais.
- Et moi, j'étais un admirateur. Donc elle le sentait. On ressentait qu'il y avait un décalage comme ça entre nous deux.
- Et c'est vrai que quand l'admitié s'est installée, qu'elle m'avait choisi comme amie, parce qu'un jour, je lui ai demandé « Mais pourquoi moi ? » « Pourquoi tu m'as choisi, moi, parmi tous ces milliers de gens comme moi qui rêveraient d'être à tes côtés ? » Mais elle m'a dit « Je ne sais pas. » « Tu t'es trouvée au bon moment. » « Tu m'as fait rire. » « J'étais bien avec toi. » Bon, ben voilà, ça s'est fait comme ça.
- Mais je sais qu'il a fallu que je fasse un effort pour ne plus la regarder amoureusement ou comme un admirateur.
- Mais après, c'est devenu...
- C'est ce qu'elle a dû vous demander, d'ailleurs, à un moment, François Bagnon, en disant « Peut-être arrête de me regarder avec ces yeux-là. » Un jour, oui, un jour, je me rappelle, on était déjà au tout début de notre amitié.
- Et nous, nous devenions ensemble à la garrigue.
- Je la regardais. Je ne pouvais pas en me pécher de la regarder.
- Je me disais « Mon Dieu, qu'elle est belle ! » Et un jour, elle s'est fait rire.
- Elle s'en aperçut. Elle m'a dit « Mais il faut arrêter de me regarder comme ça. » Elle dit « Je suis Bri-Bri, ton amie. Il faut que tu...
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