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Présidentielle 2027 : Retailleau-Wauquiez, la guerre des chefs aura bien lieu

Par Emmanuel Mottet

ECLAIRAGE SUD RADIO - La campagne de 2027 n’aura lieu que dans un an et demi et pourtant, toutes les têtes sont déjà tournées vers l’échéance présidentielle. Chez les LR, reste à savoir qui sera la tête de liste pour l’élection. Pour décider de qui sera le chef du clan républicain, l’idée d’une primaire gagne du terrain.

(Photo by Thibaud MORITZ / AFP)

À mesure que les mois passent, l'échéance Présidentielle de 2027 fait grimper le suspense dans le casting des candidats. Si à “l’extrême gauche” et à “l’extrême droite”, les profils semblent déjà identifiées avant l’élection suprême, la droite républicaine, elle, n'a pas encore trouvé son candidat naturel.

Malgré une élection pour la direction du parti en mai 2025 qui s’était suivie d’une large victoire de Bruno Retailleau, à l’époque ministre de l’intérieur, le Vendéen ne s’est toujours pas imposé comme la figure de proue des LR. Du moins, pas suffisamment pour partir en campagne et espérer rassembler l’ensemble des électeurs de droite. Alors que les récents sondages parus pour l’élection de 2027 donnent à chaque fois le RN largement en tête, les Républicains, eux, peinent à démarrer. Pour éviter un énième fiasco et un score comparable à celui de la droite “républicaine” en 2022, l’ombre de la primaire semble prendre de plus en plus d’importance.

Primaire ouverte ou fermée ?

Mais chez LR, l’idée d’une primaire ne semble pas germer de la même manière. Disons qu’il y a deux branches : l’une menée par Laurent Wauquier souhaitant une primaire ouverte, l’autre par Bruno Retailleau privilégiant la primaire fermée.

Retailleau : "D'une façon ou d'une autre, je serai présent dans ce débat"

Ce matin sur l'antenne de Sud Radio, Bruno Retailleau était interrogé sur une potentielle primaire à droite. “On a des statuts. Ce sont nos adhérents qui choisiront les modalités pour déterminer le choix de notre candidat en 2027 (...) Je ne renoncerai jamais à mes convictions et d'une façon ou d'une autre, je serai présent dans ce débat" a répondu l’actuel président des LR. En effet, l’ancien ministre de l’intérieur penche pour une primaire mais à l’intérieur même de son parti où les adhérents encartées pourraient choisir leur chef. Mais rien n'"est encore arrêté dans son esprit puisque la droite macroniste pourrait également prendre part à cette élection.

Wauquier : "Il faut rassembler de Gérald Darmanin à Sarah Knafo"

Laurent Wauquier, lui, ne voit pas les choses de la même manière. Pour président des LR à l’Assemblée nationale, si la droite veut s’imposer, il faut s’unir et ainsi ouvrir la primaire. Alors depuis plusieurs mois, l’ancien candidat à la présidence du parti n'a de cesse de marteler cette phrase : “Il faut rassembler de Gérald Darmanin à Sarah Knafo”. C’est dans cette optique que l’ancien président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a rencontré ces dernières semaines de nombreuses figures de la droite : David Lisnard, Jean-François Copé, Gérald Darmanin ou encore Robert Ménard. Wauquiez a également rencontré Éric Zemmour et l’eurodéputée Sarah Knafo. La semaine dernière, il rencontrait également Édouard Philippe qui, lui, est déjà candidat annoncé à la Présidentielle.

La posture de Laurent Wauquiez est donc claire : ratisser le plus large possible pour créer la fameuse union des droites plébiscitée par plusieurs figures de la droite. Mais l’élargissement souhaité par le Lyonnais n’est pas toujours bien vu. Pour de nombreux membres de LR, l’union avec le parti d’Éric Zemmour, Reconquête, est une frontière à ne pas franchir. Alors primaire ouverte ou fermée ? La question au sein du parti des Républicains est plus que jamais ouverte et promet de continuer d'animer les débats en attendant ce fameux candidat unique.

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