Les mercredi 3 et 10 décembre 2025, dès 21 heures, CANAL+ diffuse "La vie rêvée d’un enfant du rock", un documentaire en quatre volets de Bernard de Choisy et Yannick Saillet saur la vie d'Antoine De Caunes. Il sera ensuite disponible sur l'application CANAL+.
Antoine De Caunes : "Dans ma vie, tout a toujours reposé sur des rencontres, des gens que je croisais"
Gilles Gansmann : Quand j'ai vu le doc, je me suis dit que vous avez eu une vie aussi rock'n'roll que ceux que vous interviewez…
Antoine De Caunes : Dans tous les cas, je les ai côtoyés de près. Je n'ai, hélas, pas eu la même vie qu'eux. Il faire gaffe : il y a le Club des 27. Mi j'ai 72, donc j'ai inversé les chiffres, et je suis toujours là ! Donc ça n'a pas été si rock'n'roll en fait !
Gilles Gansmann : Oui, mais c'est quand même un destin…
Antoine De Caunes : Un destin, non c'est des grands mots. C'est une vie parmi d'autres. Dans ma vie, tout a toujours reposé sur des rencontres, des gens que je croisais, avec lesquels j'avais envie de faire un bout de chemin, et un métier qui m'offrait l'opportunité de pouvoir faire du cinéma, de la radio, de la télévision.
Valérie Expert : Quand vous étiez jeune, je me demande ce que vous aviez prévu de faire. Vous aviez pas envie d'être pompier ou… ?
Antoine De Caunes : J'avais envie d'être explorateur, parce que j'avais un père qui était en partie explorateur, donc ça me donnait envie de voyager, d'aller voir le monde, et certainement pas m'enfermer dans un bureau. Je n'avais pas d'idée préconçue. Je voulais faire de la photo, je voulais être photoreporter.
"J'ai réussi à faire à peu près ce que j'avais envie de faire"
Valérie Expert : Pourquoi vous-avez accepté ce projet? Parce que vous avez toujours été discret sur votre vie privée…
Antoine De Caunes : La raison première, c'est que j'avais travaillé avec Bernard de Choisy et Yannick Saillet qui sont les deux producteurs. J'avais travaillé avez eux sur un documentaire concernant Albert Uderzo. Puis, j'avais beaucoup aimé leur manière de faire, j'ai trouvé ça assez délicat, assez fin. Et après des semaines de collaboration, ils m'ont dit : "Mais en fait, c'est toi qui devrais faire l'objet d'un doc ! Parce que ta vie traverse toutes ces époques".
Valérie Expert : Avez-vous réussi votre vie ?
Antoine De Caunes : Écoutez, je ne sais pas si j'ai réussi ou si j'ai échoué. Je sais que j'ai réussi à faire à peu près ce que j'avais envie de faire. Et en plus, en m'amusant. Donc, on peut considérer que c'est une forme de réussite.
Gilles Ganzmann : Êtes-vous d'accord qu'à la télévision, c'est moins bienveillant qu'avant ?
Antoine De Caunes : Oui, certainement. Notre époque est moins bienveillante que les années 1980. Disons, qu'elle était moins insouciante, et les réseaux sont venus tout perturber.
Gilles Ganzmann : Pourquoi ce titre pour une émission, "Rapido" ?
Antoine De Caunes : C'est un très bon titre. Au départ, l'émission faisait 75 minutes. Puis, on nous l'a réduite à 26. En échange de cette réduction de temps, on pouvait passer avant minuit, alors qu'avant on passait entre 3h et 4h du matin. Donc, on s'est dit que si j'ai autant de choses à dire qu'en 75 minutes, j'allais les dire plus vite.
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