L’annonce du Président de la République de la construction d’un second porte-avions, livrable à l'horizon 2038, soulève des questions : pour quoi faire, et la France peut-elle encore se le permettre ?
"On va commencer à construire un bateau"
"Cette annonce était totalement attendue, rappelle Marc Chassillan, ingénieur défense, professeur à l’École Militaire, au micro de Maxime Lledo sur l'antenne de Sud Radio. Les études au sujet de ce second porte-avions ont démarré il y a déjà sept à huit ans. Ce qu’a annoncé Emmanuel Macron c’est son autorisation de mise en chantier. On va découper les tôles, et commencer à construire un bateau."
Construire un porte-avions de nouvelle génération représente un coût d'environ 38 milliards d'euros. La loi de programmation militaire prévoyait-elle ce coût ? "Une ligne porte-avions de nouvelle génération existait. Elle a été créditée des montants nécessaires. Évidemment, les difficultés budgétaires actuelles ne facilitent pas le lancement de tous les chantiers en même temps."
🗣️ Marc Chassillan (ingénieur défense) : "Ce nouveau porte-avions, annoncé par #Macron, succédera au Charles de Gaulle. En fait, la Marine nationale n'en possédera toujours qu'un" #GrandMatin
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— Sud Radio (@SudRadio) December 22, 2025
"Ce porte-avions va succéder au Charles de Gaulle"
Pourquoi un second porte-avion ? "Un égale zéro : Un porte-avions passe 30% de sont temps en indisponibilités diverses. Vous ne l’avez que 70% du temps utile. L’année prochaine, notre Charles de Gaulle va rentrer pour deux ans en grande réparation. Notre marine n’aura plus de porte-avions en 2026-2027. Pendant ce temps, il ne faudrait pas quelque chose de fâcheux arrive sur les mers. Ce nouveau porte-avions va en fait succéder au Charles de Gaulle. La marine n’en aura pas un second."
En quoi sera-t-il plus moderne ?"Il sera plus lourd, car il devra embarquer des avions plus lourds, mais aussi des drones, rappelle Marc Chassillan, ingénieur défense, professeur à l’École Militaire, sur l'antenne de Sud Radio. Le rythme des opérations aériennes devra pouvoir augmenter. Il y aura trois catapultes de lancements, donc un porte-avion plus grand et plus lourd. On va passer de 45000 à pratiquement 80000 tonnes. Il disposera de défenses très solides contre les menaces sous marines et aériennes. Il va aussi être durci d’un point de vue cybernétique."
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