Des vêtements, parfois signés de grandes maisons de luxe, des repas somptueux, dans un contexte économique difficile : les notes de frais des élus choquent les Français.
Notes de frais : le scandale des élus parisiens
Face à la divulgation de certaines notes de frais, notamment à Paris, les réactions s’expliquent. Qui plus est après les déclarations et justifications de certains élus, telle Jeanne d’Hauteserre, maire du 8e arrondissement de Paris. Elle réagissait sur l’antenne de BFM TV à ses 35 000 euros de frais d’achats de vêtements : « moi, je préférais m’acheter des fringues pour être bien sapée. Je profite de l’occasion pour remercier tous nos concitoyens qui travaillent et nous permettent d’avoir ces indemnités. »
Tout a commencé par la révélation des frais de représentation d’Anne Hidalgo. 75000 euros sur trois ans, dont des robes Dior. L’un de ses proches, le maire PS du 18e , a été épinglé pour ses bons repas, et les pizzas payées à ses enfants. Dans la foulée, la maire de Paris a décidé de divulguer les frais de tous les maires d’arrondissements. Le rapport avec leur mandat ne saute pas aux yeux : maillots de bain, bols à prénoms, jeux de société…
Interdit dans le secteur privé
À Lyon, le maire Grégory Doucet a pour sa part dépensé l’année dernière 1679 € pour six chemises, trois pantalons, deux vestes et une cravate en soie. Mais que dit la loi sur ces dépenses ? Aux collectivités si elles le souhaitent de fixer des indemnités de frais de représentation. Ainsi, l’enveloppe est de 19700 € par an pour la maire de la capitale, contre 11000 € pour les maires d’arrondissement. Si rien ne précise le type d’achat, il faut en principe pouvoir prouver le lien avec le mandat.
Après les révélations à son sujet, Jeanne d’Hauteserre a annoncé le 7 octobre vouloir rembourser ses frais. Dans le secteur privé, dans une société, de tels achats sont strictement interdits et considérés comme un abus de biens sociaux. Les frais vestimentaires déductibles des impôts sont admis seulement si les vêtements utilisés dans l’exercice de la profession se distinguent de ceux portés dans la vie courante. Il doit s'agir de vêtements spéciaux, non portés dans la vie courante.
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