Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, midi 14h. André Bercov.
- Et Julien de Briens du service politique, j'allais dire de l'incorrect. En fait, journaliste à l'incorrect, mais c'est bien un service politique, ça me plaît.
- Au fond, si on avait à résumer la conversation, je parle par la conversation par rapport à telle ou telle personne, de ce qui a été entendu entre Thomas Legrand, Patrick Cohen et les deux responsables socialistes, c'était quoi ? En fait, l'idée, c'était quoi exactement ? Enfin, en synthétisant.
- L'idée de la conversation, c'est comment créer un champ politique pour évincer Jean-Luc Mélenchon afin de trouver un candidat commun pour la gauche qui serait capable de gagner les présidentielles.
- Fréquentable. Voilà, fréquentable. C'est pour vous dire le niveau, si vous voulez, de déconnexion que ces gens ont de ce que veulent les Français.
- C'est-à-dire que s'imaginer avec un Raphaël Glucksmann arrivant au deuxième tour et battant Marine Le Pen, il faut quand même vraiment...
- Aller la chercher loin, quoi.
- Ah, mais ils ont la foi du charbonnier, du militant.
- Ça, c'est un jugement... Voilà. On peut en penser ce qu'on veut. Le problème, c'est évidemment que le fond de la conversation n'est pas approprié à la tenue que devrait avoir un journaliste du service public qui est payé par les impôts des Français.
- Et d'ailleurs, tout journaliste... On peut parler, on peut... Mais c'est vrai que dans le service public, encore une fois, on paye tous les impôts.
- Tout à fait. Et donc on demande vraiment une diversité qu'on n'a pas.
- Et ça va s'arrêter là, à votre avis. Je veux dire... D'abord, je rappelle juste quelque chose. Quand on dit « Mais oui, vidéo volée, tout ça », mais la plupart des journalistes, c'est les plus grands, pratiquent la vidéo volée ou la caméra cachée.
- N'oublions pas ce que fait Élise Lucet. Et elle a raison de le faire. Ça fait partie des armes du journalisme.
- Bien sûr. Mais si vous écoutez Thomas Legrand sur Quotidien, il vous expliquera que lui, il trouve ça très bien, ces méthodes journalistiques, vol d'enregistrement, vol de vidéos, vol de factures, etc.
- Il trouve ça très bien, mais que pour les méchants, en fait. Voilà. Ah oui, c'est ça.
- Que pour les actes délictueux, que pour les méchants, que pour les gens de droite. Parce que si on est de gauche, on est un gentil. Donc ces méthodes ne sont absolument pas acceptables.
- Eh bien nous, ce qu'on retire de cette affaire, c'est que l'intérêt public de ces vidéos a été largement prouvé, que ce soit par les réactions politiques en chaîne de tous les partis, de tous les côtés, de gauche à droite.
- Tout le monde a réagi. Tout le monde s'est indigné. Et je rappelle aussi que l'ARCOM lance une enquête sur le service public, sur la neutralité et la pluralité du service public.
- Donc tout est justifié par cette enquête et par les réactions qu'on a eues. La vérité, c'est que les propos ont choqué, les propos qui ont été tenus aient choqué.
- Ce qui a été dit avant, la raison pour laquelle ils se sont rencontrés, puisque Patrick Cohen nous explique qu'en fait, le PS n'était pas content de la façon dont il traitait Olivier Faure.
- Sur la radio. Donc, enfin, comment dire, ne vient pas atténuer les propos qui ont été tenus. Et d'ailleurs, Olivier Faure, vous voyez, ils n'en ont pas beaucoup parlé, puisque finalement, il l'estime à 2% et il lui préfère largement Raphaël Glucksmann.
- Eh bien voilà, voilà. En fait, c'est extrêmement simple. C'est que quand vous parlez, vous parlez. Et vous savez, je vais vous dire, je vais aller plus loin.
- Il y a une vie privée pour tout le monde, y compris pour les journalistes. Mais quand on parle politique, quand on parle stratégie, c'est pas vrai. Ce n'est pas la vie privée.
- Pour terminer, non, je ne pense pas que ce soit terminé, parce que moi, je pense qu'ils sont aux abois. Je pense qu'ils font front commun, nous font croire que tout va bien, que c'est la méchante extrême droite.
- Mais je pense que la corde est très tendue et qu'on va...
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