Emmanuel Macron vient d’annoncer l’instauration d’un nouveau service militaire, mais sur la base du volontariat et pour un nombre de jeunes limité.
Service militaire : une suppression décidée par Jacques Chirac
Alain Richard, ex-ministre de la Défense de 1997 à 2002, ancien député et ancien sénateur, a fait mettre en place il y a 25 ans de cela la suppression de la conscription, du service militaire. Regrette-t-il cette décision ? "Pas du tout, mais il faut rappeler que c’était une décision du président de la République, Jacques Chirac, avant même l’entrée en fonction du gouvernement auquel j’appartenais, précise-t-il sur l'antenne de Sud Radio au micro de Maxime Lledo. Le plan de transition vers l’armée professionnelle a été préparé et appliqué sur quatre ans."
"La situation stratégique de l’Europe avait changé, nous n’étions plus face à une menace massive venant de l’Union Soviétique. C’était logique de passer à une forme d’armée plus adaptée aux conflits locaux de relativement faible intensité que nous avons rencontrés. Ce format de 250 000 soldats professionnels convenait bien."
"Je ne regrette pas" : 25 ans après avoir mis fin au service militaire, l'ex-ministre de la Défense Alain Richard s'explique #GrandMatin https://t.co/vVLttH6lCp pic.twitter.com/hRBmg1T6Tk
— Sud Radio (@SudRadio) November 28, 2025
Reconstituer des infrastructures
"Là, ce dont on a besoin, c’est d’un effectif supplémentaire dans le cas où l'on s’engagerait dans un conflit en Europe, en relative proximité, résume Alain Richard, ex-ministre de la Défense de 1997 à 2002 sur l'antenne de Sud Radio. Nous devrions durer un certain temps. C’est plutôt une question de renouvellement des forces. On a liquidé un très grand nombre d’infrastructures. Si on veut augmenter les effectifs de 50 000 personnes, il va falloir reconstituer un certain nombre d’infrastructures de bâtiments, de locaux de travail. C’est peut-être un peu lent par rapport à l’urgence."
L'atteinte d'un objectif de 3000 volontaires d’ici rentrée prochaine est-il crédible ? "Il n’y a aucun problème. En termes de recrutement de volontaires engagés, c’est une particularité de la France, il se fait toujours avec un bon niveau. Garder les effectifs est moins facile. Mais pour monter à 50 000 sur une classe d’âge de 700 000, nous n’aurons pas, de difficulté. Il y a une présence dans l’esprit de la jeunesse de l’intégration aux forces armées. Et, après, c’est un bon point pour les employeurs."
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