Philippe Croizon lance l'applicatino "VIP" (pour "Very Important Parking"), l’application qui permet aux personnes à mobilité réduite de trouver (enfin) où se garer.
Thierry Garot : "86 personnes sur 100 nous ont dit qu'elles avaient du mal à se garer"
Comment est venue l’idée de créer cette application ? "On discute avec Philippe à l’été 2023, au mois d'août. On s'aperçoit que lors de ses déplacements, il a vraiment beaucoup de difficultés à trouver des places. Et puis, une idée c'est bien, mais il faut pouvoir la mettre en œuvre et l'exécuter, comme on dit dans le langage start-up. Et la démarche a été la suivante : on s'est tout de suite dit qu’on va faire un micro-trottoir. Donc on est allés à Bordeaux, Nantes, La Rochelle… et on a interrogé des personnes en situation de handicap pour voir si elles avaient des difficultés à trouver des places. Et 86 personnes sur 100 nous ont dit qu’effectivement, elles tournaient, elles tournaient… elles ne savaient pas où étaient les places. Donc on s'est dit : ‘bon ben, là il y a un sujet’. On s'est mis à chercher avec Philippe des bases de données. On s’est dit qu’il doit y avoir des bases de données, des cadastres. On a téléphoné aux préfectures, on a téléphoné aux mairies : effectivement, tout le monde est bienveillant pour pouvoir créer des places parce qu'il faut répondre à la législation, mais ce n'est pas répertorié. On a recruté une équipe de développeurs, on s'est lancés dans ce développement-là, et en trois mois, on a sorti une application", a raconté Thierry Garot, l'associé de Philippe Croizon.
Les personnes handicapées de mieux en mieux considérées ? @PhilippeCROIZON rappelle les efforts réalisés depuis des années
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Philippe Croizon : "Une place PMR, on en a besoin pour sortir en toute sécurité de son véhicule"
Effectivement, pour un handicapé, trouver à se garer est un vrai problème… "Quand il fait beau, il y a de la place. Mais quand il pleut, tout le monde se gare sur les places PMR, les places à mobilité réduite, parce qu'on est plus proche de l'entrée du magasin. Du coup, les handicapés, quand il pleut, on n'y va pas parce qu'on sait qu'il n'y aura pas de place, que tout le monde va se garer là à ce moment-là. Vous savez, la fameuse phrase : ‘j'en ai pour deux ou trois minutes’. Et moi je leur réponds tout gentiment : ‘mais moi, c'est toute ma vie’. Il faut comprendre que la place PMR, ce n'est pas un dû, c'est une nécessité. On en a besoin pour sortir en toute sécurité de son véhicule. Ce sont des places qui sont plus larges et plus longues. Malheureusement, d’ailleurs, la largeur n’est pas respectée. Une place standard normalement doit faire 3m50 sur 5m de long. Mais très souvent, dans les municipalités, on met un peu de peinture sur les places existantes. Et c'est vrai que quand on sort de notre véhicule dans la rue et qu'on est côté voirie, on a peur. On a peur qu'une voiture nous renverse. Des fois, on en a pour presque dix minutes à sortir de la voiture", a raconté Philippe Croizon.
Le coup de gueule de @PhilippeCROIZON sur les personnes valides qui se garent sur les places handicapées
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Peut-on dire que les handicapés n'intéressent personne ? "On ne peut pas dire ça. On ne peut pas dire ça aussi violemment, mais on peut dire que ce n'est pas le sujet premier. Ce n'est pas le premier sujet qui va arriver sur la table. Franchement, depuis la loi de 2005 avec Jacques Chirac, le handicap, même aujourd'hui, dans le gouvernement, est transversal. C'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir une loi si on ne parle pas du handicap dans cette loi. On est dans ce changement de regard de notre société, et je pense que les politiques ont compris. Regardez Emmanuel Macron, son premier débat, c’était sur le handicap. Parce qu'on sait très bien qu'il y a 12 millions de personnes handicapées."
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