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Prix : "2024 ne sera pas très inflationniste, 2 à 3% maximum" affirme Michel-Edouard Leclerc

Par Aurélie Giraud

Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Michel-Edouard Leclerc prix
Michel-Edouard Leclerc, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 19 mars, dans “L’invité politique”.

Hausse des prix, situation économique de la France, colère des agriculteurs : Michel-Edouard Leclerc a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

 

Prix : "2024 ne sera pas très inflationniste, 2 à 3%, peut-être moins"

Michel-Edouard Leclerc a affirmé qu'on ne reviendra pas aux prix d'il y a 5 ans, qu'ils continueront à augmenter régulièrement pendant plusieurs années. "On a vécu une période d'inflation qui a été mal négociée, mal préparée par l'ensemble des chaînes économiques, les industriels, les transporteurs" explique-t-il. "Et tout le monde est allé taper les consommateurs sans faire l'effort de renégocier les approvisionnements". "Il y a des gens qui s'en sont mis plein les poches" dénonce-t-il. "Les dividendes du CAC 40 sont excellents".

"Sur 21% d'augmentation de prix ces deux dernières années dans les magasins, la moitié ont rémunéré des marges et reconstitué des marges de l'industrie agroalimentaire". "On est en train de finir le cycle de la période post-Covid et de la guerre en Ukraine, pas transparente. Je voudrais nettoyer tout ça". "Les négociations annuelles se sont plutôt finies sur des perspectives soit de baisse, soit de très faible inflation. 2024 ne sera pas très inflationniste. 2 à 3% en moyenne, ce sera peut-être moins, mais pas plus".

M-E Leclerc : "La France n'est pas très bien gérée mais on en a sous le pied !"

Le déficit public de la France s'aggrave, avec des dépenses publiques qui augmentent. La France est-elle mal gérée ? Pour Michel-Edouard Leclerc, "la France n'est pas très bien gérée mais on en a sous le pied !" Il estime que "le débat sur la gestion des finances publiques est l'épisode 1 de la saison 1 des prochaines élections". Il assure qu'"une dette, ça ne me gène pas. Ça dépend ce qu'il y a en face". Il évoque notamment le cas "d'un programme d'investissement dans la transition énergétique". "C'est une dette pour un investissement qui sera de qualité".

"Chez moi, ce n'est pas le comptable qui fait le plan de développement" souligne Michel-Edouard Leclerc. L'endettement de la France "ne doit pas faire peur" si "on met en place le Plan". Il en profite pour ironiser sur François Bayrou, président du Modem, maire de Pau et haut-commissaire du Plan. "Est-ce qu'il l'est toujours ? Y a-t-il un document appelé 'Un plan pour la France' ? Non". "On a quelqu'un censé éclairer les Français sur les projets. Mais je ne sais pas ce qu'il a écrit". "Je suis optimiste sur l'avenir de l'économie française parce qu'on a des beaux projets dans l'énergie, dans l'alimentaire" affirme-t-il.

"Il n'y a pas un modèle économique unique dans l'agriculture"

La colère des agriculteurs est toujours là et peut resurgir à tout moment. "Ça fait 40 ans qu'il y a un petit mélange entre les gros qui se planquent derrière les petits" explique Michel-Edouard Leclerc. Il reconnaît "qu'il y a des petits agriculteurs français qui ont besoin d'être protégés". "Je suis très clairement pour l'initiative présidentielle de sanctuariser le revenu agricole". Mais "il n'y a pas un modèle économique unique dans l'agriculture". "Les céréaliers font leur fric, ils sont dépendants des marchés internationaux. Ils savent faire, ils ont des banquiers, des financiers avec eux".

Sur la crise agricole, "avec mes collègues de la distribution, on a laissé le ministre de l'Agriculture assumer sa politique agricole". "On est sortis des plateaux. Ils peuvent en rire. Mais nous, nous estimons aujourd'hui que c'est le gouvernement qui doit répondre sur sa politique agricole". "La loi de programmation de l'agriculture, elle a toujours pas été votée à l'Assemblée nationale" souligne Michel-Edouard Leclerc. "Par élégance, mais aussi par effet tactique, je laisse Monsieur le ministre de l'Agriculture se démerder avec une profession à laquelle il ne répond pas".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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