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"Emmanuel Macron est malhonnête car il déconstruit le pays" affirme Sébastien Chenu (RN)

Par Aurélie Giraud

Sébastien Chenu, député RN du Nord, vice-président du RN et vice-président de l'Assemblée nationale, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Sébastien Chenu Emmanuel Macron
Sébastien Chenu, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 11 septembre 2023, dans “L’invité politique”.

Rentrée politique de Marine Le Pen qui dénonce la "malhonnêteté" d'Emmanuel Macron, élections européennes, séisme au Maroc, loi immigration, inflation : Sébastien Chenu a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Emmanuel Macron est malhonnête car il déconstruit notre pays"

Dans son discours lors de sa rentrée politique dimanche 10 septembre, Marine Le Pen a qualifié Emmanuel Macron de "malhonnête". "Emmanuel Macron est malhonnête car il vend aux Français un discours dans lequel il empile des mots et concepts qui ne correspondent pas à la réalité", confirme Sébastien Chenu. "Il dit tout et son contraire. Il est malhonnête parce qu'en fait, il déconstruit notre pays". "On s'apercevra lorsqu'Emmanuel Macron aura quitté l'Élysée, combien notre pays a souffert de sa déconstruction", prévient le député RN.

"On l'a vu avec la déconstruction du droit du travail, avec l'ensemble de la valeur travail en elle-même. En ubérisant le pays, il le déconstruit. Avec les réformes qu'il fait, par exemple, sur le corps diplomatique, où il nomme qui il veut sur n'importe quel critère". "Emmanuel Macron est un déconstructeur parce que dans son monde merveilleux, où la fluidité doit être permanente, où les échanges doivent aller très vite, il faut déconstruire tout ce qui empêche ce type d'échange. Or, ce qui empêche ce type d'échange, c'est souvent ce qui protège les Français d'une loi du marché, d'un manque de régularisation".

RN : "À Reconquête, ils témoignent, ils ne viennent pas pour gagner"

Les élections européennes de juin prochain seront-elles un référendum pour ou contre Emmanuel Macron ? Pour Sébastien Chenu, "c'est une élection de mi-mandat, nous invitons les Français à exprimer à cette occasion ce qu'ils pensent de la politique d'Emmanuel Macron". Jordan Bardella conduira la liste RN. Marion Maréchal, ancienne députée RN, a été investie, quant à elle, pour conduire la liste Reconquête. "Ça n'est pas une surprise", confie le vice-président du RN. "À partir du moment où Éric Zemmour ne souhaitait pas candidater aux élections européennes, il était assez logique que Marion Maréchal puisse mener cette liste. C'est une adversaire mais notre adversaire, c'est Emmanuel Macron. Nous, on ne se trompe pas d'adversaire".

Un rassemblement avec Reconquête est-il possible ? "On souhaite rassembler largement mais pas uniquement à droite", précise Sébastien Chenu. "On est beaucoup plus ambitieux que Marion Maréchal. Notre discours s'adresse à tous les Français, y compris à gauche". Selon lui, "il y a d'authentiques patriotes à gauche, on leur tend la main autant qu'à ceux qui viennent des rangs de la droite dite classique". "C'est ridicule de limiter notre discours à l'union des droites". "À Reconquête, ils témoignent, ils ne viennent pas pour gagner. Ils sont surtout une épine dans le pied des LR. Il suffit de regarder où ça a voté Zemmour ! Le vote Zemmour n'est pas le vote populaire, mais le vote des plus riches".

Aide au Maroc : "Respectons les souverainetés des peuples"

Le séisme au Maroc a fait 2.122 morts. Le pays tente tant bien que mal de porter secours aux victimes. Pourquoi ne demande-t-il pas d'aide officielle de la France ? Sébastien Chenu, qui assure avoir une pensée "pour l'ensemble du peuple marocain qui est touché par ce séisme", "comprend qu'un pays souverain choisisse lui-même de qui il a envie d'avoir l'aide et à quel moment". "Le Maroc a le droit de choisir selon ses besoins. Ne pas accepter de reconnaître qu'un pays a le droit de choisir, c'est ne pas comprendre la relation qu'on doit avoir demain avec les pays du Maghreb, avec les pays d'Afrique".

"Il faut proposer notre aide au Maroc comme nous l'avons fait, il choisira", insiste-t-il. "Le Maroc a accepté l'aide de pays dont il est proche". "Respectons les souverainetés des peuples. Si on souhaite récupérer de la souveraineté pour la France, on ne peut pas se plaindre que des pays fassent des choix qui nous interrogent peut-être". Sur les relations de la France avec l'Afrique, "la France a besoin d'avoir des relations d'abord exigeantes avec l'Afrique, des pays historiquement amis. Mais toujours dans le respect des peuples, des États et de leur souveraineté".

 

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