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Élections européennes : Manuel Valls ne sait "toujours pas" pour qui il votera

Par Adélaïde Motte

Élections européennes : Manuel Valls, ancien Premier ministre, ne sait "toujours pas" pour qui il votera. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

élections européennes
Manuel Valls  interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 17 avril 2024, dans “L’invité politique”.

Élections européennes, reconstruction de la gauche, guerres en Ukraine et en Israël, islamisme : Manuel Valls a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

 

Élections européennes : "la gauche doit réfléchir à la manière dont on répare le pays"

Manuel Valls, ancien Premier ministre, ne sait "toujours pas" pour qui il votera aux élections européennes. "Parfois, explique-t-il, je réfléchis aussi entre une liste de la majorité qui est pro-européenne mais qui subit aussi la forme d'exercer le pouvoir, avec qui je suis en désaccord sur la question du droit du sol à Mayotte", et une liste socialiste. "Je comprends que beaucoup d'électeurs de gauche se disent il faut donner une chance à cette gauche." Pour autant, Manuel Valls estime que Raphaël Glucksmann et le parti socialiste manquent de "responsabilité" face à certains enjeux, notamment migratoires et énergétiques. "Les gouvernements socialistes espagnols, danois ont porté cette réforme migratoire. Au moment où l'énergie nucléaire est en train de revenir une partie de la gauche n'est pas claire sur le sujet. Je m'interroge, j'hésite. Je suis peut-être comme beaucoup de Français."

"Tous ceux qui pensent qu'on a besoin d'une gauche républicaine forte devront agir, on ne peut pas laisser le pays sans alternative. Il faudra des idées, beaucoup de conviction, sur toutes ces questions-là il faut aussi des idées neuves, sur toutes ces questions-là il faut agir. Comment on arrive à rassembler, à recréer les conditions d'une forme d'espérance ?" Selon Manuel Valls, Emmanuel Macron a commis une erreur après son élection de 2022. "Il fallait bâtir une coalition, gouverner autrement en écoutant davantage le pays, écouter les syndicats." "Il est seul face aux Français. La manière, la méthode de gouverner c'est important si on veut réparer la démocratie. La gauche doit réfléchir à la manière dont on répare le pays."

 

"Nous ne pouvons pas laisser tomber l'Ukraine"

Dans les conflits internationaux, Manuel Valls considère que "on est dans ce moment de bascule." "On est face à une attaque inédite. Jamais l'Iran, depuis l'arrivée du régime des mollahs, depuis 1979, n'avait mené une attaque directe contre Israël." "Il y a parfois une forme de lâcheté chez les dirigeants occidentaux", dénonce Manuel Valls qui déplore que l'on ne sache qu'appeler à la désescalade. "Ils nous regardent, ils nous analysent", explique-t-il, rappelant que Poutine "a mis la main sur la Syrie", et quelques mois après "envahi la Crimée sans aucune véritable réaction." "Nous ne pouvons pas laisser tomber l'Ukraine. Si Poutine décide de tester notre capacité de résistance, si nous n'aidons pas l'Ukraine, il va continuer, il faut lire les discours de ceux qui mettent en cause l'ordre international. Il faut lire les discours de Vladimir Poutine qui a toujours dit que l'Ukraine c'était la Russie. De ce point de vue-là je soutiens toutes les dernières initiatives du président Macron."

Pour Manuel Valls, "nous avons perdu la part du tragique dans notre histoire." "L'Europe et les États-Unis connaissent depuis 70 ans la paix et la démocratie, les pays qui étaient soumis au totalitarisme soviétique nous ont rejoints, c'est un bien précieux mais nous l'avons oublié." "Il n'y a pas d'alternative à la démocratie, sans respect de l'autre nos sociétés seraient terribles." "Dès qu'en Pologne ou en Hongrie on touche à la séparation des pouvoirs il y a des contestations", note Manuel Valls en exemple. Pour lui, "il faut revivifier en permanence" notre "démocratie libérale".

 

"L'islamisme vise l'islam d'abord"

À l'approche des Jeux olympiques, Manuel Valls regrette la morosité ambiante. "Cela fait 100 ans que nous n'avons pas pu accueillir des Jeux olympiques. C'est un rendez-vous sportif unique, il y a des pays qui nous envient et nous nous sommes moroses, pessimistes. J'espère que ce sera un grand événement populaire, arrêtons de nous faire mal, nous n'avons pas tellement d'occasions de nous réjouir."

Ainsi, pour Manuel Valls, "nous avons plusieurs lignes de front, il y a une ligne de front qui est majeure, c'est l'islamisme", c'est-à-dire "la volonté politique des Frères musulmans en Europe." "Il y a des millions de musulmans qui vivent en Europe depuis très longtemps. Ils veulent s'emparer de cet islam, c'est une guerre interne à l'islam, ça se joue dans les écoles, dans les espaces publics, chez les jeunes. Prenons ça comme quelque chose de considérablement sérieux." "Il faut une force incroyable, une mobilisation partout, ils ont des complices, la France insoumise, le wokisme."

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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