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À La Souterraine (Creuse), les salariés de GM&S entre colère et résignation

Par Benjamin Jeanjean

Prenez la parole sur Sud Radio. Ce matin, Félix Mathieu était à La Souterraine, dans la Creuse, pour évoquer avec les salariés de GM&S la situation délicate de l’entreprise.

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Depuis plusieurs mois maintenant, le sort de l’entreprise GM&S à La Souterraine (Creuse) fait la Une de l’actualité politico-économique, sur fond de rachat du site par un nouveau repreneur. Alors que le tribunal de commerce de Poitiers doit se prononcer aujourd’hui (liquidation judiciaire ou reprise ?), la meilleure hypothèse pour les salariés impliquerait le maintien de 120 salariés sur 277 par le seul repreneur connu : GMD. Insuffisant pour de nombreux employés qui ont déjà annoncé leur intention de manifester à Paris la semaine prochaine.

"Pour l’instant, on se raccroche aux moindres choses que les syndicats nous disent et on va monter à Paris. Jusque là on a toujours été gentils, mais si on n’a plus rien à perdre je ne sais pas dans quel état d’esprit ça va se passer à Paris. Même s’ils décident la liquidation sèche, on se battra pour avoir quelque chose au niveau légal. Se faire virer après 23 ans de boîte avec rien du tout, c’est légal ? J’ai des crédits, j’ai 3 enfants, j’ai une maison sur le dos, je ne sais pas comment je vais faire après… À La Souterraine il n’y a rien ! Pas d’autre usine...", se lamente Fabien, technicien de maintenance.

"Ils veulent vraiment nous faire crever"

Certains salariés ont, eux, déjà tourné la page. "Ça fait six mois qu’on se bat, et il n’y a aucune avancée. Moi je pense déjà à l’après. J’ai déjà regardé pour travailler ailleurs, fait des démarches, etc. Les constructeurs ont décidé de ne plus travailler avec nous. Ils veulent vraiment nous faire crever. Déjà qu’on est un bassin d’emplois sinistré, mais eux ils s’en foutent. Ils veulent faire travailler à l’étranger parce que ça leur coûte moins cher. La France ils s’en foutent", déplore David.

Les syndicats, quant à eux, espèrent encore gagner du temps pour convaincre GMD de garder plus de salariés sur le site. "Dans une usine aussi grande où on était encore 500 il y a très peu de temps, il ne faut pas exagérer… 120, ce n’est pas viable. Pour une entreprise de cette taille, quand vous aurez payé tous les frais fixes, à moins qu’ils coupent l’usine en deux et entassent tout au même endroit, ce n’est pas viable !", tonne Yann Augras, de la CGT.

Retrouvez ici l’intégralité du reportage de Félix Mathieu publié dans le Grand Matin Sud Radio

Réécoutez également l’interview de Jean-Marc Ducourtioux, élu CGT au CHST de GM&S

 

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