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GM&S : PSA et le ministère s'opposent sur les montants des investissements

Par Benjamin Rieth avec AFP

Le constructeur automobile PSA a confirmé lundi son refus de participer au financement de la modernisation du site de GM&S, dans la Creuse. Le projet de reprise est menacé

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Un obstacle de plus à surmonter pour les salariés de GM&S. À seulement deux jours d'une audience cruciale pour la survie du site, le constructeur automobile français PSA a confirmé lundi son refus de participer au financement de la modernisation du site de GM&S à hauteur de cinq millions d'euros, selon le ministère de l'Économie. À l'issue d'une nouvelle réunion, lundi à Bercy, PSA "a confirmé (...) qu'il ne souhaitait pas participer" au financement de 15 millions d'euros demandé par le repreneur potentiel GMD, et "il manque donc cinq millions d'euros pour faire aboutir la reprise", indique Bercy dans un communiqué, confirmant l'engagement de l'État et de Renault d'apporter 10 millions d'euros.

Quatre millions annoncés par PSA

Une annonce démentie quelques minutes après par le constructeur automobile. PSA a ainsi affirmé être prêt à 4 millions d'euros dans ce projet de modernisation en vue de la reprise du site. "Nous avons confirmé un investissement de 4 millions d'euros dans du matériel" devant servir à fabriquer des pièces automobiles pour le groupe, a déclaré un porte-parole du groupe qui juge "incompréhensible" les propos du ministère

Outre la question du financement de la modernisation du site, Renault et PSA se sont engagés à passer 22 millions d'euros de commandes par an au site, soit 12 millions pour PSA et 10 millions pour Renault. Avec ces commandes "PSA restera le premier client de GM&S", a défendu le porte-parole du groupe.

277 emplois menacés

Ce point d'étape du ministère intervient après une réunion mardi dernier à Bercy de l'ensemble des acteurs du dossier, qui a abouti à quelques avancées. Depuis, "la plupart des progrès attendus ont été obtenus", notamment les précisions demandées à Renault sur le détail de ses engagements de commandes, a noté Bercy. Une audience doit se tenir mercredi au tribunal de commerce de Poitiers, et en attendant l'État "reste totalement mobilisé pour garantir l'activité de la société GM&S à la Souterraine" qui compte 277 salariés, ajoute-t-il dans son communiqué. Le repreneur potentiel stéphanois GMD propose de conserver 120 salariés, un engagement jugé insuffisant pour la CGT de GM&S.
 

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