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Blocage de Paris : comment s'est passée la première nuit ?

Par Jean Baptiste Giraud

Les premiers agriculteurs à être arrivés aux portes de Paris viennent d'y passer leur première nuit. Comment s'est-elle passée pour eux ?

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Les agriculteurs évoquent une très bonne organisation de cette manifestation, en coordination avec les préfectures.

Hébergement : plusieurs options s’offrent aux agriculteurs

"Nous, ça s'organise. On avait déjà anticipé en amont pour pouvoir organiser des dortoirs sur site, on a une partie des personnes qui dorment sur site. Et puis on a des locaux qui sont mis à disposition à proximité avec douche. Ce sont des bureaux qui sont chauffés, où on peut dormir un peu plus confortablement. Et puis il y a des gens qui ont installé des bâches au-dessus des bennes agricoles, qui ont mis de la paille dans le fond, des matelas au-dessus", raconte Thierry Desforges, administrateur de la FRSEA Ile-de-France, organisateur du point de blocage de l’A6 (autoroute du soleil) au niveau de Villabé (Essonne).

"Hier soir, on a vu une belle manifestation. Mais dans la nuit, à cause de quelques manifestants, des personnes qui s'étaient incrustées dans la manifestation et qui ont mis le bazar, on a été obligés de lever avant que ça ne parte trop dans un conflit avec les forces de l'ordre. C'est dommage, mais on est sur les dents, on est toujours présents. On a dirigé les manifestants sur d'autres points de manif. Avec le sous-préfet et les forces de l'ordre, on a décidé de lever avant que ça ne parte trop dans un conflit qu’on n'arrivait plus à tenir. On ira manifester ailleurs", témoigne Didier Cousiney, porte-parole du collectif de défense Viti 33, organisateur du blocage de l’A62 (entre Bordeaux et Marmande).

 

"On veut vivre dignement, avoir moins de normes et de paperasse"

"Avec les forces de l'ordre et la préfecture, le préfet de police de Paris, on travaille en intelligence depuis le départ. Il faut savoir que les autoroutes autour de Paris dépendent du préfet de police de Paris jusqu'au premier péage. On est sous l'autorité du préfet Nuñez. On a coordonné ça tout le week-end avec eux pour que ça puisse bien se passer. Et effectivement, ça se passe bien. On a dû gérer l'accueil de convois de tracteurs de la Coordination rurale qui arrivaient de Loire-Atlantique. Ils ont pu passer la nuit chez nous, mais le matin ils ont été redispatchés."

Qu’attendent les agriculteurs de Gabriel Attal, qui prononce son discours de politique générale cet après-midi? "On attend, comme la plupart de nos confrères agriculteurs et paysans de France, tout simplement en quatre mots : vivre de notre métier. Il n’y a pas que le prix du carburant. Le libre-échange européen… qu’on ait les mêmes règles partout. En viticulture, comme en agriculture, on a plein de choses à demander au ministre. À partir de là on verra si on nous donne les bonnes informations et si on va pouvoir lui faire confiance. J’ose espérer qu’ils vont entendre le message", a répondu Didier Cousiney. "On veut vivre dignement, avoir la liberté d’entreprendre, c’est-à-dire avoir moins de normes et de paperasse. Et puis revenir sur la surtransposition franco-française de la législation européenne, qui nous étrangle", a ajouté Thierry Desforges.


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