26 juin 2025. La ministre de la Culture Rachida Dati est l'invitée politique de Sud Radio. Quelques jours plus tôt, la maire du 7e arrondissement de Paris a été vivement critiquée lors d’une interview accordée à Patrick Cohen sur le plateau de France 5. Alors que le journaliste l'interrogeait sur les accusations portées par l'émission ''Complément d’enquête'' sur une supposée rémunération qu'elle aurait perçue de la part de GDF Suez (elle a été perquisitionnée depuis à son domicile ainsi qu'à sa mairie du 7e arr. de Paris, le 18 décembre), Rachida Dati a accusé son interlocuteur de « management brutal » et « harcèlement de collaborateurs » suite à un article de Mediapart. Et de lui lancer alors : « Vous pouvez tomber sous le coup du délit de harcèlement, il suffirait que je fasse un article 40 ».
« Non, je n'ai pas brandi de menace »
Alors, simple réplique, menace frontale ou tentative d'intimidation ?« Non, je n'ai pas brandi de menace contrairement à ce qui a été dit, se défend-elle à notre micro. Sur le fond, je dis à M.Cohen : il y a eu une enquête Mediapart qui vous met en cause à titre personnel, avec des signalements très lourds. D'ailleurs la cellule de signalement de Radio France avait été saisie en son temps. Mediapart a fait un article très long, une enquête très longue, avec des personnes qu'ils ont interrogées, qui le mettent en cause pour du harcèlement, pour du dénigrement, pour un management toxique, avec des témoignages. Je décris des faits, uniquement. »
« Je ne veux pas être maltraitée, je veux qu'on me respecte »
« Je ne suis pas une serpillière, poursuit la ministre. Je ne veux pas être maltraitée, je veux qu'on me respecte. Et souvent, certains journalistes ne me respectent pas, n'emploient pas le même vocabulaire, me renvoient à une condition dans laquelle je ne suis pas, m'essentialisent, pour me reprendre un terme qui est en ce moment à la mode, et je ne rentre pas dans leur case. C'est peut-être ça qui gêne. Ce qui est regrettable, c'est la manière dont parfois on m'interroge ou on me caricature, c'est insupportable. Donc voilà, on aimerait me mettre dans une case, ça leur déplait. Je ne suis pas dans la case qu'ils ont dans leur tête, je ne serai jamais dans leur case. Quoi que je fasse, quoi que je dise, quoi que je sois, ça ne va jamais ! Je suis toujours caricaturée et critiquée. Peut-être qu'un jour, il faudra qu'on me dise dans quel case je dois me mettre pour évidemment éviter ou ces attaques, ou cette caricature, y compris sur le ton sur lequel on m'interroge. »