8 novembre 2025. Ferveur défenseur de la liberté d'expression, Robert Ménard pousse un coup de gueule contre la justice qui a autorisé dans l'Université de sa ville de Béziers, dont il est le maire, un meeting du député de la France Insoumise, Louis Boyard. Et s'en explique au micro de Sud Radio : « On a eu des démêlés et surtout l'université a eu des démêlés avec Louis Boyard. Vous voyez, le député de la France Insoumise. Vous savez que cet ancien dealer qui était fier de l'avoir été et qui vient à Béziers pour tenir, soi-disant, un débat sur la précarité étudiante à l'université. Jusque-là, il n'y a rien à dire. Mais vous avez bien compris que ce n'était en rien un débat, en rien un colloque, en rien une réunion sur un vrai problème qui est la précarité des étudiants, mais juste un meeting politique. »
« La liberté d'expression en France, on ne lui trouve pas de limites »
Si la direction de l'Université de Béziers a refusé que se tienne cette « conférence sur la précarité étudiante », la justice a tranché et levé cette interdiction. « En réalité, appuie Ménard, c'est un vrai meeting camouflé sur les apparences d'une fausse conférence. Mais il a obtenu satisfaction. Alors oui, on en est un peu meurtris. Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? La liberté d'expression en France, on ne lui trouve pas de limites. Moi, ça ne me choque pas qu'un garçon comme ça, qui tient derrière des propos qui flirtent au moins avec l'anti-sionisme pour parler beaucoup plus loin, puisse s'exprimer. Mais enfin, en tout cas, on trompe pas les gens. L'université, elle n'est pas un lieu pour faire de la politique. Elle est un lieu pour apprendre. »
« Je trouve un peu catastrophique qu'on leur offre des tribunes »
« A l'heure où tout un tas de gens à la France Insoumise flirtent, comme lui de temps en temps, avec des propos antisémites ou font la guerre à la police - vous vous rappelez que la police tue à les entendre – je trouve un peu catastrophique qu'on leur offre des tribunes. Et j'ai trouvé courageuse l'attitude de la présidente de l'université de vouloir refuser ça. En référé, il a gagné. Écoutez, on ne va pas pleurer là-dessus. Mais oui, moi, j'en suis un peu choqué. Je vous l'avoue alors que j'ai passé ma vie, vous le savez, j'étais le patron de Reporters Sans Frontières, à défendre la liberté d'expression. Oui, à la liberté d'expression, mais les lieux d'enseignement, peut-être que ce sont des lieux où on accueille des paroles un peu plus mesurées, me semble-t-il. »