Une hausse de 256% entre 2023 et 2024 : on assiste à une véritable explosion du nombre de fausses ordonnances dans l’Hexagone.
De plus en plus de fausses ordonnances
Le phénomène est en pleine explosion, un chiffre signalé par un rapport de l’ordre des médecins. Des ordonnances photocopiées pour les réutiliser, des en-tête découpés pour servir à nouveau... Des praticiens se sont même fait voler des ordonnances vierges, servant à fabriquer de faux documents chez soi.
Le but : s’automédicamenter, prendre un médicament que l’on n’est pas censé utiliser ou en reprendre un qui n’avait été prescrit qu’une seule fois. Autres voies : le recours aux médicaments psychotropes ou tout simplement la volonté de les revendre.
Vers des documents numériques
Ces chiffres ne seraient que la partie émergée de l’iceberg, la plupart des fraudeurs passant entre les mailles du filet. On pourrait, en fait, se demander s’il ne faut pas que les abus soient conséquents, flagrants, pour que l’Assurance Maladie s’en rende compte.
Les fraudeurs risquent en principe cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende. Encore faut-il qu’ils soient repérés. La solution : passer aux ordonnances numériques, traçables, et donc utilisables une seule fois. Entrée en vigueur au 1er janvier 2025. Cette ordonnance numérique n’est guère utilisée dans les faits. Un serpent de mer dont on parle depuis des années dans le milieu médical. Mais, fracture numérique oblige, quid des personnes n’étant pas équipées numériquement ?
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