« Je lisais ce matin une information. L’évolution météorologique fait qu'il y a beaucoup de chou-fleurs. Le chou-fleur est content en Bretagne, la production s'est multipliée donc ils les ont sur les bras, ils n'arrivent pas à les vendre. Je voulais revenir là-dessus parce que, toute l'origine de nos crises agricoles depuis le début se trouve chez les consommateurs.
Je ne veux pas vous incriminez, mais c'est quand même aussi aux consommateurs de prendre un petit peu le destin de l'agriculture en main et de changer son comportement. C'est sûr que c'est facile d'aller chercher les aliments transformés dans la grande distribution, les produits industriels, je comprends que pour certains, il n'y a pas d'autre solution, ou il y a une question de temps, une question de moyens.
"72 milliards d'actes alimentaires par an"
Mais vraiment, si tous ceux qui pouvaient, au moins quelques fois par semaine, modifier leur mœurs alimentaires, il y aurait un impact énorme sur l'essor de notre agriculture, sur notre santé, sur notre patrimoine alimentaire. Si on fait une équation simple, trois repas par jour en moyenne, c'est entre 60 et 67 millions de consommateurs. Vous faites une équation multipliée par an, ça fait 72 milliards d'actes alimentaires par an. Sur le territoire français, vous avez 72 milliards d'actes alimentaires par an.
C'est un budget. Si 15 à 20% des consommateurs de France changeaient leur comportement alimentaire en faisant attention sur la traçabilité, d'où ça vient. Si on cuisinait un peu plus à la maison, des produits frais, achetés, et même si c'est un peu plus cher, dans la mesure où on le transforme nous-mêmes, il est moins cher.
L'incapacité du consommateur français à soutenir son agriculture en lui préférant la malbouffe@perikolegasse : « C’est aussi au consommateur de prendre en main le destin de l’agriculture. » #LaFranceDansTousSesEtats
— Sud Radio (@SudRadio) December 15, 2025
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"Ne confiez pas cette transformation aux agro-industriels"
Ainsi, le budget alimentaire est moins cher quand on fait la cuisine à la maison, quand on va acheter des produits de proximité, qui respectent l'environnement. Si on s'imposait de temps en temps, trois ou quatre fois par semaine pour ceux qui le peuvent de faire attention à ce qu'on met dans notre assiette, l'impact sur l'avenir, l'impact sur notre économie, l'avenir de nos agriculteurs, notre santé, le bonheur d'être à table, le bonheur d'être français, serait totalement bouleversé.
Donc appel cordial, appel convivial à la citoyenneté, à la responsabilité citoyenne du consommateur, achetez des produits français, en fonction de vos moyens, faites de plus en plus de transformations. Chez vous, ne confiez pas cette transformation aux agro-industriels, prenez-leur ce supplément d'argent qu'ils vous prennent. Faites-le vous-même, c'est un bonheur de cuisiner des choux-fleurs, une omelette aux champignons, une soupe aux poireaux, pommes de terre, de temps en temps.
"Ce n’est pas l'appel du 10 juin, c'est l'appel du 15 décembre"
C’est vraiment pas cher, ça prend un petit peu de temps, mais pas trop, vous vous réunissez autour de la table, vous vous faites plaisir, c'est sain pour la santé, c'est sain pour le pays, et ça peut peut-être permettre à nos agriculteurs qui sont en détresse, de voir un petit peu le bout du tunnel. Ce n’est pas l'appel du 10 juin, c'est l'appel du 15 décembre, il s'agit juste de se mettre à table tous ensemble, et de partager les bonheurs de la France, et les bienfaits de nos terroirs, sans se ruiner, pour que tout le monde soit heureux, et que nos agriculteurs sortent la tête de l'eau ! »
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