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Le Journal de bord de Joël Paris : « La course au large, c'est une emmerde par jour »

JOUR 6 - Durant toute la durée de la Transat Café l'Or, retrouvez chaque jour le Journal de bord de Joël Paris, le co-skipper avec Goulven Marie de « Rêve à Perte de Vue », le Class 40 dont Sud Radio est partenaire et qui a repris la mer en direction de la Martinique.

Class 40 Transat Café l'Or
Les 37 rescapés de laz flotte des Class 40 se sont élancés ce samedi de La Corogne © Vincent Curutchet / Alea

Le « top départ » de la 2e étape entre La Corogne et Fort-de-France a été donné ce samedi à 13 heures. Les Class40 avaient fait escale dans le port de Galice afin de se préserver face à une forte dépression qui s’est abattue sur la côte Atlantique ces derniers jours. Sur la ligne de départ, située au bout de la digue du port de la Corogne, les conditions étaient particulièrement clémentes avec 10 à 11 nœuds de vent pour les 37 rescapés dans cette catégorie. « On a la chance d’évoluer sous un beau soleil, précise Yann Chateau de la direction de course. L’ambiance était détendue sur les pontons et de nombreux plaisanciers sont venus assister à ce nouveau départ ». 

"On part pour une Transatlantique et pas entre trois bouées"

Désormais, près de 3200 milles attendent les skippers Class40 jusqu’à Fort-de-France. Ils devront atteindre les Açores et laisser l’archipel à tribord avant de faire route vers les Antilles. Un second départ non sans émotion pour Joël Paris, co-skipper avec Goulven Marie de « Rêve à Perte de Vue » dont est partenaire Sud Radio. « Ca y est, on est parti de la Corogne, nous a-t-il confié. On a pris un plutôt bon départ. Après, on va pas être fous-fous. On part pour une Transatlantique et pas entre trois bouées, donc le but du jeu c'est vraiment pas d'être bien classé. Bien sûr, c'est sympathique moralement, mais on va pas se battre pour franchir le premier à la ligne de départ. »

"J'ai pas mal d'appréhension et de tension"

« J'ai un certain niveau d'expérience mais je suis pas un professionnel de la mer donc moi, quand je prends un départ comme ça qui plus est pour une Transatlantique, j'ai pas mal d'appréhension et de tension. Il me faut quelques heures ou parfois une petite journée pour me mettre dans le bain, comme au dit au sens figuré. J'espère d'ailleurs que ce sera pas dans le sens propre à la définition (rires) Voilà, donc on est, je suis parti, un peu tendu, mais là, ça va mieux. »

"0n va se prendre une petite raclée ces prochains jours"

«  Petit à petit, on avance et là, on va franchir dans peu de temps le cap Finisterre, la pointe extrême Ouest, au nord de l'Espagne. Puis ce qu'on appelle un DST, une zone qu'on n'a pas le droit de franchir : Dispositifs de Séparation du Trafic, où on ne peut pas aller, nous, en course, parce qu'il y a des gros bateaux. Là, on va longer la côte un peu, après on suivra à peu près la direction des Açores... étant entendu qu'on va se prendre une petite raclée les prochains jours.

"La course au large, c'est une emmerde par jour "

« On aura évidemment d'autres emmerdes ensuite. Comme le Michel Desjoyeaux, la course au large, c'est une emmerde par jour ! Mais c'est comme ça. J'espère qu'on n'en aura pas de trop grosses mais ça fait partie du jeu car on aura une semaine pas facile avec 3-4-5 dépressions, pas méchantes. À chaque fois, ça durera 3-4-5 heures. Ensuite ça ira un peu mieux. Je embrasse et pensez à nous, même si je sais que vous le faites déjà. »

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