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Mercosur - la mobilisation des agriculteurs dégénère à Bruxelles

Alors que les blocages routiers se poursuivent partout en France, plusieurs milliers d’agriculteurs sont réunis à Bruxelles, où l’accord avec le Mercosur pourrait être soumis au vote dans les prochains jours. La situation est extrêmement tendue depuis plusieurs heures dans la capitale belge.

Les agriculteurs en colère
Les agriculteurs en colère (Christophe ARCHAMBAULT - AFP

Des délégations agricoles venues de toute l’Europe sont rassemblées ce jeudi à Bruxelles pour dénoncer l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, qui pourrait être voté dans les prochains jours. Plus de 7000 manifestants sont présents dans la capitale belge selon la police.

Dès la fin de la matinée, les forces de l’ordre faisaient état d’une affluence déjà conséquente, avec plusieurs milliers de manifestants présents, avant la marche prévue en direction des institutions européennes. Des tensions avait déjà été signalées en amont du cortège.

Tout au long de l'après-midi, à proximité du Parlement européen, l’atmosphère est lourde. Les agriculteurs, rassemblés par milliers, scrutent la place sans trop savoir quelle suite donner au mouvement. Autour, de nombreux manifestants masqués s'affrontent avec la police.

Lisier, départs de feu, pavés et gaz lacrymo

Des tracteurs sont notamment utilisés pour faire face au forces de l'ordre. Du lisier a été déversé sur les routes et plusieurs départs de feu ont été signalés. Des pavés sont lancés sur les CRS, qui répliquent à coup de gaz lacrymogènes.

Cette démonstration de force intervient en parallèle du sommet des dirigeants européens. Au sein de l’UE, le projet d’accord suscite de profondes divergences : certains États, comme l’Allemagne ou l’Espagne, soutiennent son adoption, tandis que la France et l’Italie plaident pour en repousser l’examen.

Mercosur : un vote inévitable ?

À peine arrivé dans la capitale belge, Emmanuel Macron a de nouveau fermé la porte à une adoption du traité dans sa version actuelle, assurant que la France n’y apposerait pas sa signature. "Les conditions ne sont pas réunies", a insisté le chef de l’État, tandis qu’en France la contestation agricole se poursuit, notamment contre la politique menée pour endiguer la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) - épicentre de la crise agricole - toujours vivement critiquée par la profession.

Le chef de l’État a également rappelé qu’il visait avant tout à repousser le scrutin, que la Commission européenne et certains États membres, comme l’Allemagne, souhaitent voir aboutir dès cette semaine. Faute de garanties suffisantes répondant aux exigences françaises, Emmanuel Macron a averti qu’une tentative d’adoption précipitée serait inacceptable et que Paris n’hésiterait pas à bloquer le processus.

Pour en savoir plus sur la situation des agriculteurs, découvrez notre dossier sur la crise agricole.

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