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Inès, 25 ans, tuée à Poitiers : la justice en échec

OPINION SUD RADIO : Le 8 septembre, Inès Mecellem, 25 ans, a été poignardée à mort par son ex-compagnon à Poitiers. Un drame prévisible, selon sa famille, qui interroge une nouvelle fois la capacité de la police et de la justice à protéger les victimes de violences conjugales.

France, Poitiers, 2025-0920. Au moins 1200 personnes participent a la marche blanche a la memoire d Ines Mecellem 25 ans, tuee par son ex-compagnon a coups de couteau devant chez elle le 8 septembre. Violentee et menacee de mort, Ines avait porte plainte a 6 reprises, elle beneficiait d un telephone grave danger qui ne l a pas protegee. La famille accuse aujourd hui la police de n avoir rien fait. Ici, devant l entree du commissariat, au-dessous de l inscription hotel de police, trois jeunes femmes tiennent un linge blanc sur lequel est inscrit : Police complice. Pres d elles, une autre femme essuie ses larmes.
Photographie de Jean-Francois Fort / Hans Lucas. (Photo by Jean-François FORT / Hans Lucas via AFP)

Comme d’habitude je vais remettre le clocher au milieu du village, un village qui s’appelle Poitiers, préfecture de la Vienne.

Pourquoi Poitiers ? Parce que c’est dans cette ville qu’un drame qui aurait pu être évité nous oblige à nous poser beaucoup de questions.

Ce drame, c’est l’assassinat à coups de couteau, le 8 septembre, d’Inès Mecellem, 25 ans, par son ex-compagnon, un réfugié afghan aujourd’hui en fuite. Un drame qui aurait pu être évité tant il était prévisible.

En effet, Inès avait déposé plainte le 10 juillet pour des viols récurrents et des étranglements. Elle retournera au commissariat le 17 et se verra remettre un téléphone grand danger le 23. Elle retournera au commissariat les 13, 19 et 28 août pour des menaces de mort. Le 6 septembre, elle déclenchera son téléphone grave danger en voyant son futur bourreau rôder. Il sera arrêté par la police sans être placé en garde à vue. Et deux jours plus tard, Inès sera poignardée à mort chez elle.

Alors comment expliquer qu’un individu contre lequel il y a cinq plaintes, notamment pour viols et menaces de mort, puisse avoir été laissé en liberté ? Comment expliquer qu’une personne de nationalité afghane réfugiée en France ait pu être gardée sur notre territoire avec un tel comportement ? La France rechigne à expulser vers ce pays pour cause de régime des talibans, chose que l’Allemagne fait, les talibans étant d’ailleurs plus réceptifs de leurs délinquants et criminels que l’Algérie de ses OQTF ?

Des questions qui se posent à tout le monde, l’Inspection Générale de la Police Nationale ayant été saisie par le parquet et l’Inspection Générale de la Justice ayant été saisie par le Garde des Sceaux démissionnaire, Gérald Darmanin.

Yassine, un des frères d’Inès, a déclaré :
"Ma sœur a eu le courage de traverser à de nombreuses reprises la porte du commissariat. Elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour alerter sur le danger qu’elle courait. Et le constat est que la police et la justice l’ont trahie"

Gérald Darmanin a tweeté :
"Les victimes doivent être au centre des préoccupations de la justice. À chaque fois que l’une d’elles demande protection aux forces de l’ordre et à la justice, et que nous n’avons pas réussi à la protéger, c’est un profond et terrible échec"

Trahison, échec. Des mots qu’on aimerait ne plus lire ni entendre dans ce type de drame…

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