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Enquête après la diffusion d'une vidéo d'un enfant juif agressé à Roissy

Une enquête est en cours au sujet de l'agression d'un enfant juif dans un aéroport parisien, révélée par la diffusion d'une vidéo où l'on entend un homme anglophone menacer et humilier l'enfant, exigeant qu'il "libère la Palestine" ou encore qu'il "danse", a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Thomas SAMSON - AFP/Archives

Une enquête est en cours au sujet de l'agression d'un enfant juif dans un aéroport parisien, révélée par la diffusion d'une vidéo où l'on entend un homme anglophone menacer et humilier l'enfant, exigeant qu'il "libère la Palestine" ou encore qu'il "danse", a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Une enquête pour violence commise en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion a été ouverte et confiée à la police aux frontières, a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), sans donner d'indications sur les faits, qui auraient eu lieu à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

Le préfet de police de Paris, Patrice Faure, a exprimé sur X son "indignation face à ces propos inadmissibles et insupportables", assurant qu'ils ne resteront pas impunis", dans une publication qui montre une image de la vidéo des faits.

Associant à son message le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, il fait part de leur "pleine mobilisation face aux actes antisémites".

Le compte SwordOfSalomon a publié dimanche sur X cette vidéo - déjà vue plus de 442.000 fois - en assurant qu'elle avait été tournée le 25 juin à l'aéroport de Roissy.

On y aperçoit un jeune garçon, dont le visage a été pixelisé, jouer avec une console de jeu puis un homme, dont on ne voit pas le visage, s'approcher, lui prendre le jouet et lui lancer en anglais "tu vas libérer la Palestine sinon je t'arrache ton chapeau", en référence à la kippa qu'on devine sur la tête de l'enfant.

L'agresseur lui dit plusieurs fois, dans un mauvais français, "danse, +cachou+" - "cachou" pouvant vouloir dire "cochon" selon ce compte, l'enfant esquissant alors une danse.

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a estimé auprès de l'AFP qu'il s'agissait d'"une illustration supplémentaire du climat d'antisémitisme qui règne depuis le 7 octobre (2023, date de l'attaque meurtrière du Hamas en Israël, ndlr) en Europe".

M. Arfi s'est dit frappé par "le côté débridé, décomplexé de l'antisémitisme", un adulte s'en prenant à un enfant. "Ca démontre qu'il y a toujours derrière une essentialisation, une idée que les juifs, quels que soient leur âge et le lieu où ils habitent, devraient collectivement répondre d'une situation qui se déroule à des milliers de kilomètres", a-t-il ajouté, en référence aux deux ans de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza.

"Aucune compromission du Groupe ADP sur l'antisémitisme", a répondu l'exploitant des plates-formes aéroportuaires parisiennes, sollicité par l'AFP.

"On travaille étroitement avec les services de l'Etat et toutes les parties prenantes de la communauté aéroportuaire dont le Grand Rabbin qui est l'un des aumôniers de l'aéroport", a ajouté le groupe.

AFP / Bobigny (France) (AFP) / © 2025 AFP

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