Depuis l’annonce du gouvernement Chinois annonçant son intention d’imposer de nouveaux droits de douane sur les produits laitiers européens, les industriels français tremblent. En effet, cette mesure, prise sans justification claire pourrait entraîner une lourde pénalisation de la filière, en particulier pour les entreprises françaises fortement implantées sur le marché chinois.
Ces surtaxes, qui pourraient atteindre plus de 40 %, constituent un véritable coup dur pour les producteurs français. La Fédération nationale de l’industrie laitière parle d’un « coup de massue », d’autant que la mesure vise en priorité les crèmes et certains fromages. Or, la France représente à elle seule près de la moitié des exportations européennes de crèmes vers la Chine.
"Nous travaillons sept jours sur sept. On a besoin d'un prix du lait juste et rémunérateur pour pouvoir vivre dignement de notre métier" signale Nelly Moro, agricultricehttps://t.co/d0yDzfzyFv pic.twitter.com/lpwcA7nBAn
— Sud Radio (@SudRadio) February 21, 2025
Mesure de rétorsion commerciale
Le groupe Savencia, propriétaire notamment des marques Elle & Vire, Caprice des Dieux ou encore Beurre Charentes-Poitou AOP, figure parmi les acteurs les plus exposés par ces droits de douane. Présent en Asie depuis plus de 25 ans, le groupe réalise une part significative de ses ventes de crèmes sur ce marché stratégique. En 2024, la France avait exporté pour près de 370 millions d’euros de produits laitiers vers l’Empire du Milieu.
Du côté de Bruxelles, cette décision prise par le gouvernement chinois est perçue comme une mesure de rétorsion commerciale. La Commission européenne tente désormais d’obtenir le retrait de ces surtaxes, qui pourraient devenir définitives dès le mois de février prochain si aucun accord n’est trouvé.