Encore sous le choc d'une attaque au couteau à Mulhouse ayant causé, quinze jours auparavant, la mort d’un homme portugais de 69 ans par un ressortissant algérien sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), fiché S pour apologie du terrorisme et souffrant de troubles psychiatriques, Bruno Retailleau ne tourne pas autour du pot en ce 19 mars 2025 au micro de Sud Radio :
"Je suis comptable de la sécurité des Français"
« Mon obsession, écoutez-moi bien, je n'en ai qu'une : c'est la sécurité des Français. Je ne veux pas que demain, il y ait sur le territoire national, un attentat terroriste comme nous avons eu à Mulhouse. Qu'est-ce qui s'est passé ? Un Algérien qui aurait dû être en Algérie, terroriste, a poignardé et a assassiné un ressortissant portugais, sur le sol national. A 14 reprises, on avait demandé au consulat algérien de le reprendre. Mon prédécesseur, Gérald Darmanin, à deux reprises avait signalé ce cas à l'ambassadeur algérien. L'Algérie n'en a rien fait. Je ne veux pas que ça se reproduise. Je suis comptable, moi, de la sécurité des Français. »
« On a octroyé aux Algériens qui viennent en France pour se faire soigner le même régime qu'on peut octroyer à un Allemand, à un Belge, etc »
Et d'enchaîner sur le dossier algérien : « L'Algérie et ses ressortissants bénéficient de trois immenses avantages, qui sont exorbitants. Un, en matière de regroupement familial, ça, c'est les accords de 1968. Deux, les passeports diplomatiques, ce sont les seuls, par exemple au Maghreb, à ne pas avoir à demander de visa (accords de 2007). Troisièmement, l'ensemble des ressortissants algériens bénéficient d'un régime ultra avantageux pour les soins qui les met au même niveau que les ressortissants européens. C'est-à-dire qu'on a octroyé aux Algériens qui viennent en France pour se faire soigner le même régime qu'on peut octroyer à un Allemand, à un Belge, etc. »
« L'Algérie et ses ressortissants bénéficient d'avantages exorbitants »
« Aujourd'hui, la plupart des forces politiques au centre et à droite remettent la question des accords de 1968 (ndlr, accords relatifs à la circulation, à l'emploi et au séjour en France) car si demain, ce que j'espère, la droite revient au pouvoir, sans doute il faudra les remettre en question parce que ces accords accordent précisément des avantages exorbitants à l'Algérie. Pour l'instant, on n'est pas payé de retour. Simplement, encore une fois, mon obsession, ce n'est pas les accords, c'est la sécurité des Français. » Sept mois plus tard, le Rassemblement National obtenait le 30 octobre précisément une première victoire "historique" à l'Assemblée nationale en faisant adopter à une voix près une résolution visant à "dénoncer" les accords franco-algériens de 1968.