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Insécurité : la police municipale doit-elle rester désarmée ?

DEBAT SUD RADIO - La police municipale doit-elle rester sans armes face à la hausse de l’insécurité ? Pour en parler, Thierry Millet, conseil municipal de Merignac, Cédric Michel, président du syndicat de la police municipale, Joaquim Pueyo, maire d’Alençon et Olivier Dupont, maire de Viarmes, étaient les invités d’Alexandre Jardin sur Sud Radio, vendredi 26 septembre.

police municipale
De plus en plus de villes décident d'armer leur police municipale. (Fred TANNEAU / AFP)


Sur 27 000 agents de la police municipale, seuls 58% sont armées. Un chiffre en hausse, lié à l’augmentation de l’insécurité. Dans un tel contexte, pourquoi certaines communes refusent encore d’armer leurs policiers ?


Police municipale : les mairies se réveillent

Mérignac fait partie des dernières villes à avoir basculé dans le port d’armes pour la police municipale. "Il y a une prise de conscience assez facile de la population. Mérignac est la sixième ville la plus cambriolée dans les villes de 50.000 à 100.000 habitants. Nous menons actuellement auprès des habitants : plus de 53% des gens disent que leur sécurité personnelle et celle de leurs biens, n’est pas assurée" explique Thierry Millet.

Par ailleurs, nous sommes à moins de six mois des élections municipales. "La municipalité se réveille sous la pression de la population. Elle se réveille parce qu’il y a une forme de déni d’insécurité, et la confrontation entre le discours et la réalité écarte tellement les élus de la majorité de la situation réelle, qu’ils réagissent. C’est une forme de communication. La formation, l’armement, vont prendre six mois. Ça n’aura donc aucun effet sur ce mandat" ajoute-t-il.


La réalité des policiers municipaux

Pour le maire de Viarmes, Olivier Dupont, "il n’était pas question d’envoyer mes agents sur des contrôles nocturnes sans avoir les moyens de se défendre. C’est aussi de la dissuasion. Et j’invite mes collègues maires à tourner la nuit avec les agents, lors d’un contrôle". Pour le maire d’Alençon, vouloir armer la police municipale n’a pas été une mince affaire. "J’avais pris ma décision. J’ai rencontré une opposition de deux élus" Joaquim Pueyo.

Pour Cédric Michel, armer la police municipale répond à une augmentation de la violence. "Nous sommes confrontés à une société de plus en plus violente. Il y a une réalité qui s’impose : partout où il y a une police municipale, ce sont les primo-intervenants. C’est ça la véritable police de proximité. Ils sont confrontés de plein fouet aux agressions, à la délinquance, aux conflits familiaux etc" conclut le président du syndicat de la police municipale.

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