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Nicola Pietrangeli, emblème du tennis italien

Double vainqueur de Roland-Garros en 1959 et 1960, Nicola Pietrangeli, décédé lundi à l'âge de 92 ans, était l'emblème du tennis italien bien avant l'éclosion de Janik Sinner et l'un des meilleurs spécialistes de la terre battue de sa génération.

Andreas SOLARO - AFP

Double vainqueur de Roland-Garros en 1959 et 1960, Nicola Pietrangeli, décédé lundi à l'âge de 92 ans, était l'emblème du tennis italien bien avant l'éclosion de Janik Sinner et l'un des meilleurs spécialistes de la terre battue de sa génération.

Également sacré à deux reprises au tournoi de Rome, l'ancien numéro trois mondial était adulé par ses compatriotes au point que le célèbre court central du Foro Italico porte son nom depuis 2006.

"Ce terrain n'est pas le plus important, ni le plus grand, mais c'est de loin le plus beau du monde", disait Nicola Pietrangeli en 2022.

Fier de ses couleurs, même si sa langue maternelle était le français et non l'italien, le droitier raffolait de la Coupe Davis, compétition à laquelle il participa de 1954 à 1972 et dont il détient toujours le record du nombre de matches joués et gagnés (120 victoires en 164 matches).

Malgré ces impressionnantes statistiques, il n'est jamais parvenu à la remporter comme joueur, échouant en finale en 1960 et 1961.

C'est en tant que capitaine qu'il soulève finalement le Saladier d'Argent en 1976. Emmenés par Adriano Panatta, le seul autre Italien vainqueur à Roland-Garros, les Azzurri éliminent la Suède, la Grande-Bretagne et l'Australie avant de disposer du Chili en finale.

- Du foot au tennis -

Nicola Pietrangeli durant un match de Coupe Davis face à l'Espagnol Andrés Gimeno le 25 juillet 1959 à Milan

Nicola Pietrangeli durant un match de Coupe Davis face à l'Espagnol Andrés Gimeno le 25 juillet 1959 à Milan

- - AFP/Archives

Né le 11 septembre 1933 à Tunis, Nicola Pietrangeli joue jusqu'à ses 18 ans au football à la Lazio, mais lorsque le club romain essaie de le prêter à une autre équipe, il se tourne définitivement vers le tennis. "Au football, tu es esclave de ton équipe", soulignait-il auprès de l'AFP pour expliquer son choix.

Doté d'un excellent revers, d'un toucher de balle précis et d'une endurance impressionnante, il devient le premier Italien vainqueur en Grand Chelem en 1959 en battant le Sud-Africain Ian Vermaak en finale. Cette année-là, il gagne aussi le double, discipline très prisée à l'époque, associé à son compatriote Orlando Sirola, avec qui il forme une formidable paire.

Il remporte un deuxième Roland-Garros en 1960 face au Chilien Luis Ayala avant d'être barré à deux reprises en finale par l'Espagnol Manuel Santana (1961 et 1964) dans sa course vers un troisième sacre.

Moins à l'aise hors de la terre battue, il ne dépasse pas le troisième tour à l'US Open mais joue quand même une demi-finale à Wimbledon en 1960.

- À l'écran -

L'Italien Nicola Pietrangeli (à droite) serre la main de son adversaire, l'Australien Lewis Hoad en quart de finale du tournoi de de Roland-Garros le 21 mai 1956

L'Italien Nicola Pietrangeli (à droite) serre la main de son adversaire, l'Australien Lewis Hoad en quart de finale du tournoi de de Roland-Garros le 21 mai 1956

STF - AFP

À cette époque, le tennis est divisé entre les amateurs, qui jouent les grands tournois traditionnels et la Coupe Davis, et les professionnels qui s'engagent dans un circuit parallèle une fois leur réputation établie.

Contrairement à ses contemporains Rod Laver ou Ken Rosewall, Pietrangeli ne franchit jamais le pas du professionnalisme, jusqu'à ce que les deux mondes soient unifiés dans ce qu'on appellera l'ère Open (après 1968), mais il a alors déjà 34 ans.

Après avoir raccroché la raquette en 1974, Nicola Pietrangeli apparaît au cinéma et à la télévision. Il y anime notamment La Domenica Sportiva, une émission sportive diffusée le dimanche sur la Raï depuis 1953.

Au cinéma, il obtient un rôle dans trois films dont "La donna giusta", un long-métrage de Paul Williams sorti en 1982, dans lequel il partage l'affiche avec Virna Lisi et Margot Kidder.

AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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