La pilule ne passe pas. Ils étaient quelques-uns, lundi soir, le regard noir et la gorge serrée, à avoir répondu présent à l'appel au rassemblement, avec les supporters, au stade Jean-Bouin. Les joueurs du Stade Français y avaient martelé leur opposition au projet de fusion du club avec le Racing 92 annoncé quelques heures plus tôt par les présidents des deux entités.
Pascal Papé, l'historique, menait cette fronde et avait laissé planer le spectre d'une grève. Une menace qui s'est confirmée ce mardi. Les joueurs du Stade Français ont voté la grève illimitée à 99,8 %. Faute d'évolution, les joueurs ne s'entraîneront pas et ne joueront pas à Castres, ce samedi en Top 14, a annoncé Pascal Papé, voyant dans ce projet de fusion une absorption du Stade Français par le Racing.
Arrivé au club en 2007, Pascal Papé, qui compte 65 sélections au sein du XV de France, a dénoncé "la mort de 136 ans d'histoire du club". Ce mouvement de grève, qui constitue une première depuis l'instauration du professionnalisme en 1995, survient au lendemain de l'annonce surprise de la fusion entre le Stade Français et le Racing 92, par les deux présidents Thomas Savare et Jacky Lorenzetti.