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Murielle (retraitée) : "Nos porte-monnaies ne sont pas extensibles, marre du blabla !"

Par Benjamin Jeanjean

Alors que de nombreux retraités s’apprêtent à manifester ce jeudi un peu partout en France, l’une d’entre eux, Murielle, était l’invitée du Grand Matin Sud Radio.

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Les retraités en colère ! À l’heure où nombre d'entre eux ont vu leur pouvoir d’achat reculer depuis le mois de janvier avec la hausse de la CSG (non compensée pour l’instant), beaucoup manifesteront ce jeudi après-midi dans plusieurs villes de France. Âgée de 71 ans et touchant un peu plus de 1000 euros par mois, Murielle compte bien battre le pavé du côté de Béziers.

"J’ai 25,50€ de moins par mois, donc à peu près 300€ de moins à l’année. Plus le gaz qui a augmenté de 6%, les nouveaux contrôles techniques qui vont coûter plus cher au moins de mai, plus ceci, plus cela… Ils nous prennent vraiment pour des gogos ! Je vais aller manifester, parce qu’on est franchement tous très en colère. On nous dit qu’on a payé pour nos parents et que les jeunes payent pour nous, seulement il y a une chose qu’on oublie. Moi quand j’ai commencé à travailler, je faisais plus de 40 heures par semaine et j’avais quatre semaine de congés. Ce n’est que bien après qu’on a eu les 35 heures et les cinq semaines de congés ! Il faut peut-être prendre aussi ça en compte…", clame-t-elle au micro de Sud Radio.

"25, 30 ou 60 euros, pour certains c’est énorme !"

Alors que le gouvernement communique beaucoup sur la baisse des cotisations sociales permise par cette hausse de la CSG, Murielle se dit sceptique. "On va voir. Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois. Aider, je veux bien. De toutes façons, on aide en permanence : on aide les plus pauvres que nous, on aide nos enfants, nos petits-enfants, etc. À un moment, nos porte-monnaies ne sont pas extensibles… On va soi-disant nous baisser d’un tiers la taxe d’habitation au mois d’octobre, mais c’est pas gagné, donc le bla bla il y en a marre !", tonne-t-elle.

"Aujourd’hui, 25, 30 ou 60 euros, pour certains c’est énorme car on calcule tout ! Après on s’étonne qu’on va dans des enseignes pas chères acheter de la merde pour manger, mais on n’a pas les moyens de s’offrir autre chose !", ajoute-t-elle.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Murielle dans le Grand Matin Sud Radio

 

 

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