Aussitôt nommés, aussi démissionnaires… Les ministres du gouvernement le plus bref de la Ve République vont-ils pour autant toucher des indemnités ?
Ministres : trois mois d'indemnités d'office
Les passations de pouvoir ont été annulées, du fait de la démission express du Premier Ministre. Pour autant, le décret de nomination de ces ministres était bien paru au Journal Officiel. Ainsi, Roland Lescure est bien ministre démissionnaire de l’économie, de même que Bruno Le Maire aura brièvement été celui des armées, une nuit, avant d’annoncer se retirer et de rendre le poste à Sébastien Lecornu.
Ce sont donc bien les ministres démissionnaires qui vont devoir gérer les affaires courantes. En principe, ils auront néanmoins droit aux trois mois d’indemnités prévus pour les ex ministres s’ils n’ont pas retrouvés une indemnité rémunérée. Pour autant, sur les six nouveaux ministres nommés, cinq étaient députés et retrouveront donc leur banc à l’Assemblée Nationale et leur indemnité de mandat.
Une indemnité de 44730 € pour Sébastien Lecornu
Etre ministre d'un gouvernement immédiatement démissionnaire, soit pendant 14 heures à peine, ce qui en fait le gouvernement le plus bref de la Ve république, ouvre en principe droit à une indemnité de 9440 € pendant trois mois… Dans le cas de Sébastien Lecornu, ces indemnités pourraient s'élever à 44730 €. Face au tollé soulevé par sa nomination surprise, Bruno Le Maire devrait quant à lui finalement renoncer à ces trois mois de salaire de ministre.
Quant à Sébastien Lecornu, s’il quitte effectivement ses fonctions, il aura bien droit aux avantages des ex Premiers Ministres : chauffeur et secrétariat pendant dix ans, protection policière pendant dix ans… Ironie de l’histoire, l’une de ses rares décisions aura justement été de limiter ces avantages dans le temps.
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