Nunez, Farandou, Barbut… Le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu comprend des membres de la société civile. Les deux tiers viennent néanmoins des rangs de Renaissance, le parti présidentiel. Ainsi que quelques poids lourds de la politique toujours en place, pour la plupart issus des rangs des LR. Quant à Jean-Noël Barrot, il conserve son portefeuille des Affaires Etrangères.
Un gouvernement Lecornu sans assise solide
"Il y a une volonté de la part de Sébastien Lecornu d’incarner malgré tout une forme de rupture, analyse Benjamin Morel, docteur en sciences politiques et maître de conférences, au micro de Patrick Roger sur l'antenne de Sud Radio. Certes dans la continuité. Il veut donner le change, les nouveaux visages servent essentiellement à cela. Cela n’élargit pas l’assise politique sur laquelle repose ce gouvernement, qui est réduite à pas grand chose."
"Il n’y a pas de signe suffisant à la gauche pour en faire un argument supplémentaire pour ne pas censurer. Quant à la présence de nombreux ministres LR, depuis quelques heures exclus, c’est un chiffon rouge agité sous le nez du parti. Ce n’est pas quelque chose qui va renforcer l’assise politique et la stabilité."
.@BenjaminMorel63 : "S'il y a une censure du PS, on peut déjà acter que le gouvernement #Lecornu2 tombera en fin de semaine" #GrandMatin https://t.co/4o182VThxQ pic.twitter.com/UXcIs2Lcf1
— Sud Radio (@SudRadio) October 13, 2025
Motion de censure et dissolution ?
Que peut-il se passer dans les jours qui viennent, une fois de discrètes passations de pouvoir faites ? "Nous devrions avoir un conseil des ministres mardi, qui devrait donner lieu au dépôt du projet de loi budgétaire au parlement. Cette étape que l’on n’arrivait pas à franchir était importante. Ensuite, la déclaration de politique générale devrait donner lieu à des motions de censure. Si jamais il y en a une du Parti socialiste, on peut déjà dire que le gouvernement tombera en fin de semaine."
"Il suffit que 23 socialistes votent la censure pour que, le week-end prochain, on attende le nom d’un nouveau Premier ministre, ou que l’on se dirige vers une dissolution, résumé Benjamin Morel sur l'antenne de Sud Radio. Emmanuel Macron pourrait être tenté de nommer un nouveau Premier ministre. Pour lui, une dissolution se terminerait mal. Le seul qui peut obtenir une majorité absolue aujourd’hui est le RN. La première issue d’une dissolution serait pour lui une cohabitation. La deuxième issue, plus probable, ait qu’il n’y ait pas de majorité, mais encore plus de RN, avec un blocage plus aigu qu’aujourd’hui. Ce qui conduirait plus les partis à réclamer sa démission."
Retrouvez "Sud Radio vous explique" chaque jour à 7h40 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger
Cliquez ici pour écouter “Sud Radio vous explique”Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !