Depuis le début de la guerre en Ukraine à la suite de l’invasion russe de février 2022, les combats font rage. Une guerre fratricide mais moderne, qui dévoile au reste du monde les nouvelles caractéristiques des combats du XXIᵉ siècle : guerre de tranchées, usage massif des drones, recul de l’utilisation des chars et baisse du nombre de soldats déployés sur le terrain.
Depuis plusieurs semaines, le conflit dans le pays de Volodymyr Zelensky fait surtout parler de lui en raison des tentatives de négociations arbitrées par les États-Unis pour mettre fin à la guerre. Hier encore, le président ukrainien était en Floride aux côtés de Donald Trump pour évoquer d’éventuels accords de paix. Si le président américain évoque des « progrès », aucune avancée majeure n’est à signaler. Plusieurs points restent obscurs, notamment l’épineuse question du Donbass et les garanties sécuritaires américaines en cas d’accord. Cette rencontre faisait suite à un appel entre le successeur de Joe Biden et Vladimir Poutine, dimanche soir.
Attaque réelle ou prétexte bidon ?
Cependant, si les discussions existent pour tenter de trouver un compromis, la guerre, elle, perdure... et pourrait encore s'inscrire dans la durée après que la Russie a annoncé lundi soir une attaque d’un genre particulier de la part de son ennemi ukrainien. Le Kremlin accuse en effet Kiev (sans la moindre preuve vidéo ou autre) d’avoir lancé 91 drones contre la résidence de Vladimir Poutine dans la région de Novgorod. Une attaque qui, selon Moscou, pourrait amener à « réviser » la position russe dans les négociations en cours.
🇷🇺-🇺🇦 Négociations entre la Russie et l'Ukraine
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🗣️ @pymtwit : "Dans ces négociations, Donald #Trump n'a qu'un mérite : celui de faire remuer les choses. Mais c'est rarement concluant"
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Sur Telegram, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré : « Le régime de Kiev a lancé une attaque terroriste utilisant 91 drones contre la résidence d’État du président », mettant en garde contre d’éventuelles « représailles ». Il a également ajouté que si la Russie n'allait pas se retirer du « processus de négociation avec les États-Unis », sa position serait malgré tout révisée.
En arbitre officiel
Arbitre officiel dans la potentielle paix entre les deux pays, Donald Trump s’est exprimé à la suite de ces frappes. « Vous savez qui m’en a parlé ? Le président Poutine, tôt ce matin. Il m’a dit qu’il avait été attaqué. Ce n’est pas bon », a déclaré le chef d’État républicain. « C’est une période délicate. Ce n’est pas le bon moment. C’est une chose d’attaquer parce qu’ils attaquent. C’en est une autre d’attaquer sa maison. »
Une réponse directe, fidèle au style du président américain, prononcée aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Car le programme de Donald Trump est particulièrement chargé cette semaine. Après les discussions avec les présidents ukrainien et russe, place au dossier israélien et à une nouvelle rencontre au sommet entre le président américain et la figure de proue de la politique israélienne.
.@JafarianMona appelle à la mobilisation pour sauver Bita Shafiei, une jeune Iranienne de 19 ans emprisonnée par la République islamique d'Iran : "On a besoin de faire connaître son nom et son visage pour espérer pouvoir lui sauver la vie !"
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Netanyahou : Israël n'a « jamais eu d’ami comme le président Trump à la Maison Blanche »
Pour la sixième fois en effet cette année, les deux chefs d’État se sont rencontrés. Cette fois, c’est en Floride, dans la résidence de Mar-a-Lago, que Donald Trump et Benjamin Netanyahou se sont entretenus. Si Washington avait récemment manifesté quelques agacements face au blocage du plan de paix à Gaza, les relations ont semblé nettement plus apaisées lors de la rencontre du 29 décembre.
Dès la fin de la réunion, les déclarations ont laissé transparaître une entente quasi totale. « Très peu de différences » entre eux, a estimé Donald Trump. De son côté, le Premier ministre israélien a affirmé qu'Israël n'avait «jamais eu d’ami comme le président Trump à la Maison Blanche ».
Trump : « Si le Hamas ne se désarme pas comme ils s’y sont engagés, alors ils paieront le prix fort »
Pour cause, le président américain s’est directement attaqué aux ennemis d’Israël, à commencer par le Hamas, exigeant le désarmement du groupe terroriste. « S’ils ne se désarment pas comme ils s’y sont engagés — puisqu’ils ont accepté de le faire — alors ils paieront le prix fort. Et nous ne voulons pas en arriver là… Ils doivent se désarmer dans un délai relativement court », a-t-il déclaré.
Évidemment, le président-milliardaire s’est également exprimé sur le dossier brûlant de l’Iran, avertissant la République islamique sur la prolifération nucléaire. «J’espère qu’ils n’essaient pas de construire [l’arme nucléaire], parce que si c’est le cas, nous n’aurons d’autre choix que d’éliminer très rapidement ce réarmement », a-t-il lancé. Une déclaration prononcée six mois après les frappes américaines et israéliennes menées contre des cibles iraniennes.