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À Nice, le rassemblement du FN et des extrêmes-droites européennes fait polémique

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. De nombreux militants d’extrême-droite de plusieurs pays européens se sont donnés rendez-vous ce mardi 1er mai à Nice pour y tenir un meeting commun. Un rassemblement qui fait grincer quelques dents.

Marine Le Pen (©François Lo Presti - AFP)

C’est un 1er mai un peu particulier qui aura lieu ce mardi à Nice (Alpes-maritimes). Après un dépôt de gerbe devant la statue de Jeanne d’Arc non loin de là, à Cannes, Marine Le Pen prendra ainsi la direction de la grande cité azuréenne pour y effectuer un meeting commun avec plusieurs autres formations d’extrême-droite italiennes, autrichiennes ou encore belges. Le but ? Défendre l’identité et la souveraineté des nations, avec un timing tout sauf anodin. "Le prochain enjeu électoral, ce sont les élections européennes, où il y a véritablement un espace pour nous sur l’Europe que nous défendons : une Europe des nations avec des frontières, des libertés et des souverainetés", indique Bryan Masson, membre du Front National de la Jeunesse, au micro de Sud Radio.

"Les Alpes-maritimes sont un terreau pour nous"

Pour Lionel Tivoli, délégué départemental du FN dans les Alpes-maritimes, voir Marine Le Pen privilégier Nice à Paris pour ce 1er mai n’est pas étonnant. "Marine Le Pen est chez elle à Nice, dans le département des Alpes-maritimes où elle a réalisé plus de 40% à l’élection présidentielle en se plaçant première au premier tour. C’est un terreau pour nous, un département dans lequel nous avons une très forte mobilisation électorale. Nos adversaires politiques gesticulent beaucoup, font beaucoup de promesses électorales liées à l’immigration mais ne les respectent jamais. Tous les alliés européens du Front national vont venir : ce sont tous les partis qui sont contre l’Europe telle qu’elle est à l’heure actuelle, mais pour une autre Europe, l’Europe des nations", déclare-t-il.

"Des gens qui n’hésitent pas à faire des actions d’appel à la violence"

Reste que ce grand rassemblement multinational ne fait pas l’unanimité sur place. Dans une tribune signée par 370 personnalités, le maire de Nice, Christian Estrosi, dénonce en effet un "rassemblement de haine et d’exclusion". Président de l’association Tous Citoyens, qui co-organise un concert-meeting de protestation en début d’après-midi, David Nakache ne cache pas son inquiétude. "Ça nous fait bondir et ça nous inquiète, car cette extrême-droite-là est extrêmement dangereuse. On parle de mouvements d’ultra-droite, de rassemblement d’extrêmes-droites européennes les plus néo-fascistes et les plus publiquement nostalgiques du IIIème Reich. Des gens qui n’hésitent pas à faire des actions d’appel à la violence, notamment les identitaires européens avec leur projet Defend Europe contre les migrants. Nous sommes très inquiets de ce qu’il se passe à Nice et nous refusons que Nice devienne le point de rassemblement de l’extrême-droite européenne", martèle-t-il.

Un reportage de Lionel Maillet

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