Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot. » « Il est 8h16 sur Sud Radio et mon invité politique est Jean-Philippe Tanguy, bonjour. » « Bonjour. » « Député RN de La Somme, le monsieur économie du RN est dans un contexte où l'agriculture bien sûr balaye l'actualité avec des mobilisations massives, on l'a vu encore hier à Bruxelles, et des blocages qui se poursuivent notamment sur des voies importantes, qui plus est avant les vacances de Noël, et une porte-parole du gouvernement, Maude Bréjon, qui assure que le gouvernement ne tolérera plus de nouveaux blocages. » « C'est la bonne stratégie, ça, non ? » « Ah non, je ne crois pas, non. Mais de toute façon, je pense que Mme Bréjon ne connaît pas du tout le monde agricole, ni par son parcours, ni par le territoire qui l'intéresse, pour avoir une telle déclaration, parce que c'est complètement irresponsable.
- C'est-à-dire que je l'ai assez surpris, d'ailleurs. J'apprends cette déclaration, je la découvre avec vous, elle me surprend. Ça veut dire quoi, ne pas tolérer aucun blocage ? C'est-à-dire qu'on n'a plus le droit de manifester, on n'a plus le droit d'exprimer sa colère.
- Ça veut dire que les forces de l'ordre agiront, mais avec discernement.
- Ça a bien marché en Ariège, parce que la crise est née, au-delà des graves problèmes, on en reparlera, de l'agriculture, du mépris du gouvernement, qui, au lieu de dialoguer, au lieu de concerter, au lieu de comprendre la détresse de nos éleveurs, leur problématique dans laquelle la responsabilité du gouvernement est totale, a envoyé les gendarmes. Et d'ailleurs, je pense, de source sûre, que nos gendarmes auraient préféré se trouver ailleurs pour assurer notre sécurité. Et les scènes auxquelles les Français ont insisté les ont attristées, parce que les Françaises et les Français aiment ceux qui les protègent, les gendarmes aiment les éleveurs qui les nourrissent, et les voir s'affronter, ou en tout cas avoir la force utilisée contre des honnêtes gens, des honnêtes familles, a attristé beaucoup les Français. Donc c'est quoi cette déclaration ? C'est remettre de l'huile sur le feu.
- Franchement, ça n'a aucun sens. Je pense que...
- Et il est rare de dire que c'est tout simplement ce qu'elle dit, c'est pour, en réalité, assurer que les Français puissent tranquillement rejoindre leur famille à Noël.
- Mais les Françaises et les Français, ils pourront rejoindre leur famille. C'est juste qu'il y a un mouvement.
- Et d'ailleurs...
- Les retours qu'on a, c'est que les Françaises et les Français, qui parfois peuvent effectivement être dérangés, ralentis par ces blocages, soutiennent massivement, très majoritairement, les éleveurs et les agriculteurs.
- Pourquoi ? Parce que, comme tous les... celles et ceux qui travaillent, eh bien, ils n'arrivent pas à vivre de leur travail.
- Donc ils sont solidaires. Parce qu'en fait, derrière cette crise de l'agriculture, qu'est-ce que c'est ? C'est que tous les Françaises et les Français qui veulent vivre de leur travail ne peuvent plus vivre de leur travail, voire ont détruit leur outil de travail.
- Moi, j'ai deux usines qui ferment, dans ma circonscription, dans la Somme, les ouvriers.
- C'est dans le même état psychologique de détresse et de colère que les agriculteurs. Ils aiment leur métier, ils aiment leur outil de travail, ils sont fiers des produits qu'ils fabriquent pour la France, et on les ferme, on retire.
- En l'occurrence, j'ai deux usines. Une usine qui ferme à cause de normes européennes stupides qui affaiblissent la chimie, et une usine qui ferme parce que l'Union Européenne a détruit la filière automobile française.
- Ce sont deux fermetures qui auraient pu être évitées avec une autre politique économique.
- On y reviendra, Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme.
- Mais si je vous posais cette question par rapport à Maude Bréjon, c'est dans ce contexte, bien sûr brûlant pour les agriculteurs.
- Et il y a quelques heures à peine, cette décision historique, d'une certaine manière, qui est la volonté de reporter le vote concernant le Mercosur à janvier.
- On dit quoi ? Victoire de la France, bravo, on s'en réjouit ? Tant mieux, moi je ne suis jamais pour la politique du pire.
- Donc quand quelque chose va dans le bon sens,...
Transcription générée par IA