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L’édito de Jean-François Achilli : "Fillon, Macron, le sursaut national et les extrêmes"

OPINION SUD RADIO – Vingt ans après son aveu sur « l’État en faillite », François Fillon refait surface et pointe l’impasse budgétaire, la désindustrialisation et l’absence de cap politique, au moment où la crise agricole et les compromis budgétaires fragilisent un peu plus l’exécutif.

L’édito de Jean-François Achilli : « Un État toujours plus en faillite… »
Bertrand GUAY - AFP/Archives

Un État toujours plus en faillite… « Son interview pleine page dans Le Figaro, l’air mélancolique sur sa photo à la une, aurait presqu’un goût de madeleine politique et nous ramène jusqu’à près de vingt ans en arrière. François Fillon - c’est lui qui s’exprime- porte un regard lucide sur la sombre période que traverse la France, au moment où se jouent à la fois l’accord de libre-échange avec le Mercosur sur fond de crise agricole profonde et le bouclage d’un budget dans la douleur, au prix de compromis qui fleurent la tambouille politicienne.

C’est lui qui, le 21 septembre 2007, avait déclaré à la fin d’un interminable déjeuner au soleil avec des agriculteurs en colère, près de Calvi, en Corse : « je suis à la tête d’un Etat en faillite. » Ce qui provoqua la colère de Nicolas Sarkozy président. « Surtout le début de la phrase », avait précisé par la suite, avec son humour so british, l’ancien Premier ministre, étrillé une décennie plus tard par des affaires opportunément déballées en pleine campagne présidentielle, alors que la victoire était au bout de la ligne droite. 

François Fillon craint « que les Français se tournent vers les extrêmes »

« A la place d’Emmanuel Macron, je donnerais ma démission, pour ne pas faire perdre dix-huit mois au pays », constate aujourd’hui un François Fillon rangé des voitures de course de la politique, qui estime, très lucide, tout en prenant sa part, que « nous avons négligé la question démographique, la désindustrialisation de l’Europe » et « sous-estimé les conséquences d’une fiscalité et d’une réglementation excessives qui ont détruit notre compétitivité. » La porte ouverte à la Chine et aux Etats-Unis.

Pour l’homme qui faillit être président, « Emmanuel Macron, c’est un milliard de dettes supplémentaires par jour ouvrable. » Et en l’absence d’un projet de « sursaut national », François Fillon craint « que les Français se tournent vers les extrêmes. » Tout est dit. Il est encore temps d’appuyer sur l’accélérateur… »

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