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Emplois fictifs : François Fillon débouté dans le "Penelopegate"

L'ex-Premier ministre français François Fillon a été débouté jeudi du recours qu'il avait déposé devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) contre sa condamnation dans l'affaire des emplois fictifs, une affaire qui avait explosé à quelques mois de l'élection présidentielle de 2017.

Thomas SAMSON - AFP/Archives

L'ex-Premier ministre français François Fillon a été débouté jeudi du recours qu'il avait déposé devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) contre sa condamnation dans l'affaire des emplois fictifs, une affaire qui avait explosé à quelques mois de l'élection présidentielle de 2017.

Dans un arrêt rendu à l'unanimité, la Cour déclare irrecevable pour "défaut manifeste de fondement" la requête de François Fillon, qui estimait n'avoir pas bénéficié d'un procès équitable dans cette affaire.

En 2017, cette affaire, surnommée le "Penelopegate", avait fait dérailler la campagne de l'ancien chef de gouvernement de Nicolas Sarkozy, éliminé au premier tour avec 20% des voix, situation inédite pour un candidat de droite dans l'histoire politique française récente.

Dans ce dossier, François Fillon a été définitivement condamné en juin par la cour d'appel de Paris à quatre ans de prison avec sursis pour détournement de fonds publics, pour les emplois fictifs de son épouse Penelope à l'Assemblée nationale. Il s'est aussi vu infliger 375.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité.

Une peine légèrement réduite par rapport à celle prononcée le 9 mai 2022.

Entre-temps, François Fillon a saisi en août 2024 la CEDH, l'institution chargée de faire respecter la convention européenne des droits de l'homme dans 46 pays membres.

M. Fillon ainsi que son épouse et son ancien suppléant à l'Assemblée nationale Marc Joulaud affirmaient n'avoir pas eu droit à un procès équitable.

Leur requête est rejetée pour "défaut manifeste de fondement", peut-on lire dans la décision de la Cour, pour qui la procédure, "prise dans son ensemble, a revêtu un caractère équitable".

Durant sa campagne de 2017, François Fillon s'en était pris à la cour de Strasbourg, promettant d'en retirer la France s'il était élu.

L'ancien président de la République française Nicolas Sarkozy (2007-2012), incarcéré depuis mardi à Paris après sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, avait à la même époque proposé de modifier la Convention des droits de l'homme.

AFP / Strasbourg (AFP) / © 2025 AFP

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