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Ukraine : "Nous ne sommes pas au moment de la négociation mais à celui de la bataille"

Guerre en Ukraine : Macron veut “battre la Russie” mais “sans l’écraser”. Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l'IRIS, ambassadeur de France en Russie de 2009 à 2013 et auteur de "La Russie, un nouvel échiquier" aux éditions Eyrolles, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 20 février dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Ukraine Macron Zelensky
Emmanuel Macron assure à Volodymyr Zelensky qu'il soutiendra son plan de paix. © AFP

Dans l'avion qui le ramène à Paris après avoir participé à la Conférence sur la sécurité de Munich, vendredi 17 février, Emmanuel Macron a donné un entretien aux médias. Pour lui, ni l'Ukraine ni la Russie ne peuvent l'emporter entièrement. Et si l'Ukraine doit gagner, la France ne veut pas "écraser la Russie".

Ukraine : "Le plan de paix relève plus des objectifs de guerre que d'une plateforme de négociation"

"Je veux la défaite de la Russie en Ukraine et je veux que l'Ukraine puisse défendre sa position, mais je suis convaincu qu'à la fin, ça ne se conclura pas militairement. Je ne pense pas, comme certains, qu'il faut défaire la Russie totalement, l'attaquer sur son sol. Ces observateurs veulent avant tout écraser la Russie. Cela n'a jamais été la position de la France et cela ne le sera jamais", a affirmé Emmanuel Macron. Pour Jean de Gliniasty, "la position d'Emmanuel Macron a au moins le mérite de la cohérence à travers le temps". "Il pense au coup d'après : aider l'Ukraine à récupérer son territoire mais réfléchir dès maintenant à la négociation, qui impliquera nécessairement des compromis".

Emmanuel Macron assure à Volodymyr Zelensky qu'il soutiendra son plan de paix sur la scène internationale. "Le plan de Zelensky a été publié au moment du G20 à Bali. Il y avait une grande pression des pays du Sud en faveur de la paix. Pour ne pas se faire accuser de continuer la guerre, les deux parties ont publié des plans". "Ce plan en 10 points relève plus des objectifs de guerre que d'une plateforme de négociation", tient à souligner Jean de Gliniasty. "C'est en fait un plan de victoire". "Les Russes ont quant à eux dit qu'ils étaient prêts à négocier à partir du moment où l'Ukraine reconnaît les annexions". "Ces deux plans étaient en effet miroir. Le reflet d'une situation de guerre et non d'une volonté de négociation".

 

"Nous ne sommes pas au moment de la négociation, nous sommes à celui de la bataille"

Une négociation est-elle envisageable ? "Nous sommes très loin d'une négociation actuellement", assure Jean de Gliniasty. "Nous ne sommes pas au moment de la négociation, nous en sommes au moment de la bataille. Quelle que soit son issue, cette bataille fixera un équilibre des forces mieux accepté de part et d'autre. Commencera alors des négociations sur le règlement du conflit. Mais nous n'en sommes absolument pas là, nous en sommes à la phase militaire".

"Un certain consensus apparaît dans la communauté internationale, en tout cas dans le monde occidental", ajoute Jean de Gliniasty. "On aide au maximum l'Ukraine, pour qu'elle soit dans la meilleure situation possible pour commencer la négociation. Mais à travers les déclarations américaines, les fuites par-ci par-là, on sait que tout le monde pense au coup d'après et à cette négociation qui signifie compromis de part et d'autre".

 

 

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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