Depuis désormais un an qu’il a accédé à la présidence des Philippines, Rodrigo Duterte n’en finit plus de faire parler de lui. Celui qui a fait de la formule choc et de l’outrance sa marque de fabrique est, entre autres, un fervent partisan du recours au meurtre contre les trafiquants de drogue dans son pays, lui qui est notamment soupçonné d’avoir participé à des escadrons de la mort dans les années 1990. Il avait également eu des déclarations très critiquées sur le viol et le meurtre d’une missionnaire australienne en 1989 à Davao, ville dont il était le maire à l’époque ("J'étais en colère qu'ils l'aient violée, mais elle était si belle. Je me suis dit le maire aurait pu passer en premier").
"Donnez-moi du sel et du vinaigre et je le mangerai en face de vous"
Or, le président philippin a remis ça suite à la nouvelle de la décapitation récente de deux otages vietnamiens par leurs ravisseurs appartenant au groupe islamique Abou Sayyaf. Le dirigeant a tout simplement menacé les terroristes de… les manger vivants. "Je mangerai votre foie si vous me le demandez. Donnez-moi du sel et du vinaigre et je le mangerai en face de vous. Je mange tout. Je ne suis pas difficile. Je mange même ce qui ne peut pas être avalé", a-t-il déclaré. "Nous laisserons-nous réduire à l'esclavage par ces gens ? Fils de p... !", a-t-il ajouté.
Pour rappel, les Philippines et toute une partie de l’Asie du Sud-Est sont aujourd’hui en prise à une mouvance jihadiste qui prend de plus en plus d’ampleur dans la région. Un soulèvement rebelle dans la ville musulmane de Marawi a notamment fait plus de 460 morts et 400 000 déplacés. L’armée philippine estime qu'Abou Sayyaf détient actuellement pas moins de 22 otages.