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Conflit Russie - Europe ? "Un risque pris au sérieux dans 3-4 ans par les services de renseignement"

ECLAIRAGE SUD RADIO - Vladimir Poutine a de nouveau fait monter la tension ce mardi en affirmant que la Russie était "prête" à faire la guerre à l’Europe. Mais doit-on réellement prendre au sérieux le président russe ? Un expert s'est penché sur la question au micro de Sud Radio.

Sergei BOBYLYOV / POOL / AFP

En affirmant ce mardi 2 décembre que son pays était "prêt" à entrer en guerre avec l'Europe "si les Européens le souhaitent et commencent", le président russe Vladimir Poutine a de nouveau fait monter les hostilités.

"Nous n’avons pas l’intention de faire la guerre à l’Europe. Mais si c’est elle qui la souhaite et qu’elle la déclenche, nous sommes prêts dès maintenant", a-t-il notamment affirmé devant les journalistes. Selon lui, les Européens veulent "contrarier" les initiatives américaines visant à mettre fin au conflit en Ukraine : "ls n’ont aucun plan de paix, ils se rangent du côté de la guerre".

"Une technique habituelle de guerre psychologique"

Invité au micro de Jean-François Achilli dans La Vérité en face sur Sud Radio, Yves Bourdillon, journaliste spécialisé sur les questions internationales, est revenu sur les propos de Vladimir Poutine.

Selon lui, le risque "d'un conflit conventionnel entre la Russie et l'Europe est pris au sérieux à l'horizon de 3 à 4 ans par les services de renseignement et les généraux". Selon le journaliste, la Russie peut monter en puissance : "la société russe est très militarisée, les ressources sont dirigées majoritairement vers le complexe militaro-industriel"

"Il essaye de fragiliser l'opinion publique occidentale"

Néanmoins, Yves Bourdillon a tenu à relativiser les propos du président russe, habitué à tenter de fragiliser les opinions publiques occidentales : "Après l'invasion de l'Ukraine, il avait dit que tous ceux qui se mettraient en travers de son chemin subiraient les armes les plus terribles que l'humanité n'ait jamais conçues", rappelle-t-il.

"C'est une technique habituelle de guerre psychologique très classique à Moscou. Il ne faut pas s'affoler", a-t-il ajouté au micro de Jean-François Achilli. "Il essaye de fragiliser l'opinion publique occidentale en espérant qu'elle fasse pression sur ses dirigeants pour lâcher l'Ukraine"

70% des Français inquiets par l'hypothèse d'une IIIe Guerre mondiale

Ces provocations multiples du président russe ne restent pas sans conséquences sur l'opinion publique. Selon une étude réalisée par l'Ifop, décryptée par Hugo Lasserre, chef de groupe au sein de l'Institut, un potentiel conflit opposant l'Europe à la Russie est "une réelle source d'inquiétude pour les Français"

"80% des Français sont inquiets par les conséquences économiques de la guerre en Ukraine. La menace d'une troisième Guerre mondiale inquiète quant à elle 70% des Français et l'utilisation d'armes nucléaires 69%", explique-t-il au micro de Jean-François Achilli.

Si vous êtes intéressés par le sujet, vous pouvez retrouver l'émission intégrale ici.

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