C'est une nouvelle page qui a fait son apparition sur le site de la Maison Blanche et une nouvelle idée qui a germé dans la tête de Donald Trump : les "Media Offenders", comprenez en français les "médias délinquants". Autrement dit la liste de ses médias détestés, indésirables et infréquentables.
Tired of the Fake News?
— The White House (@WhiteHouse) November 28, 2025
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La volonté du président américain est claire : répondre à un panel de médias qu’il accuse d’avoir déformé les menaces qu’il avait proférées à l’encontre de certains démocrates. Tout est parti d’une vidéo publiée par six élus du parti, anciens militaires ou issus du renseignement, à destination des forces armées et des agents de renseignement. Ils y déclaraient : "Vous pouvez refuser des ordres illégaux."
Donald Trump entend ainsi cibler des médias qui, d'après lui, auraient relayé des informations "déformant et exagérant les appels du président Trump à responsabiliser les démocrates", selon The Hollywood Reporter. Plus précisément, la Maison Blanche leur reproche d’avoir présenté "l’appel de Trump à tenir certains membres du Congrès pour responsables d’incitation à la sédition", comme s’il avait demandé leur exécution. Ce que l'intéressé conteste.
De CNN au New York Times
En se rendant sur la page de la Maison Blanche, on retrouve ainsi le titre "Trompeur, partiaux, démasqués", suivi d'une liste de médias et de journalistes, parmi lesquels CNN, CBS News, le Boston Globe ou encore The Independent. La page va plus loin en mettant en avant des médias qualifiés de "récidivistes", qu’elle accuse de répéter systématiquement des erreurs ou des distorsions. Parmi eux figurent le New York Times, le Los Angeles Times, ou encore USA Today.
Des attaques répétées contre les médias
Sur cette page, les partisans sont d'ailleurs invités à s'abonner à une newsletter hebdomadaire, baptisée "l’alerte aux délinquants", pour être informés des derniers médias épinglés. Cette initiative s'inscrit dans la continuité de la stratégie d'attaques régulières contre la presse. Le président américain multiplie les accusations visant les médias traditionnels, qu’il qualifie régulièrement de "fake news" ou de "machines à propagande".
Cette nouvelle offensive marque toutefois un tournant : jamais la Maison Blanche n’avait institutionnalisé à ce point la mise à l’index de journalistes et de médias.