Le ministère de La Défense israélien a validé la mobilisation de 60 000 réservistes afin de prendre le contrôle de la ville de Gaza dans le cadre du plan Netanyahu. Comment les Israéliens vivent la situation sur place ?
Rendre les otages morts et vivants
Cette prise de contrôle pourrait-elle mettre un terme au conflit ? « On l’espère, mais comme on dit, pour danser le tango, il faut être deux, réagit Raphaël Levy, ressortissant Franco-Israélien vivant en Israël, policier expérimenté. Cette guerre aurait pu être terminée depuis bien longtemps. Nous demandons au Hamas de déposer les armes, de nous rendre nos vivants et nos morts, et la guerre aurait pu cesser immédiatement."
"On ne peut pas discuter avec ces gens-là. Il est évident qu’à la fin, ils n’allaient pas rendre les derniers otages et les derniers morts. C’est là la pierre d’achoppement. C’est ce que ne veut pas comprendre l’opinion publique au niveau mondial. Nous continuerons jusqu’à ce que le dernier otage et le dernier corps nous soient rendus. S’ils voulaient tellement la paix, j’invite le monde entier à aller à Gaza voir ce qui se passe."
Raphaël Levy, policier franco-israélien : "Le Hamas doit rendre nos morts et nos vivants, et c’est ce que le public, au niveau mondial, ne veut pas comprendre. Nous continuerons jusqu’au dernier otage et jusqu’au dernier corps rendu" #GrandMatin https://t.co/nmVs2ymkjU pic.twitter.com/h6qsa0Ygsb
— Sud Radio (@SudRadio) August 21, 2025
Gaza : Des tunnels en tous sens
Du point de vue du gouvernement israélien comme de l’opinion publique, un pas en arrière n’est pas envisageable. S’il reste 49 otages, 27 seraient décédés. "C’est ainsi que le Hamas maintient la pression sur Israël. Plier bagages serait un désaveu pour tous ces jeunes soldats tombés au combat. Que l’on nous rende nos otages et nos personnes décédées, et en quelques heures, on n’entendra plus une arme. Un mort c’est un mort, c’est déplorable du côté israélien comme palestinien."
"Je suis à quelques minutes de la bande de Gaza, en territoire israélien. Nous avons souffert pendant des années des bombardements quotidiens du Hamas. Certains jours, nous rentrions plusieurs fois par jour dans les abris. Aujourd’hui, on respire un peu mieux depuis que le nettoyage a été fait. De là où je suis, on entend très clairement les explosions de tunnels. Cela n’en finit pas. À se demander comment la bande de Gaza a tenu avec ces tunnels qui passent dans tous les sens. L’Égypte a construit une barrière en béton en l’air et sous terre, doublée d’une clôture pour éviter ce genre de choses. Mais cela n’intéresse pas la population mondiale."
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