Deux ministres se rendent à Marseille ce matin, après les affaires de narcotrafic. Avant Emmanuel Macron en décembre, le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur se rendent dans la cité fosséenne aujourd'hui, une semaine après l'exécution du frère du militant antidrogue Amine Kessaci, un crime d'intimidation. "L'État doit absolument réagir", c'est ce qu'on dit les Marseillais à Lionel Maillet, correspondant à Marseille pour Sud Radio.
"Je descends pour boire le café et je me dis, est-ce qu'il va y avoir un tir de Kalashnikov ? C'est partout pareil", déclare un habitant de la ville du sud de la France à Lionel Maillet. À l'autre bout de la ville, dans le 15ème arrondissement, c'est également le théâtre de nombreux règlements de comptes. Il existe le sentiment que Marseille est en train de basculer ajoute notre journaliste dans le journal de 7h :"Il faut vraiment réagir, parce que là, c'est toute une jeunesse qui est en train de mourir pour rien. Demandez aux habitants s'ils se sentent chez eux ou en zone de guerre ?", suggère une habitante du 15ème arrondissement.
"Il faut mettre plus de moyens pour lutter contre le narcotrafic"
Au micro de Lionel Maillet pour le Petit Matin et Grand Matin Sud Radio, Arnaud Blaise, le représentant du syndicat de police-unité dans les quartiers nord demande plus de moyens pour mener des investigations et des opérations ciblées :"Dans le jargon policier, les frappes des unités spécialisées sont très intéressantes, puisqu'elles nuisent vraiment en touchant au portefeuille des narcotrafiquants. Ce sont souvent des grosses affaires qui sont résolues".
Ce syndicaliste en veut pour preuve les résultats à la cité des Rosiers où le chiffre d'affaires des trafics est passé de 30 000 euros à moins de 2 000 euros par jour. Pour rappel, hier Emmanuel Macron a fustigé les bourgeois des centres-villes qui contribuent, selon lui, au narcotrafic.
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