Au sein de la prison des Baumettes, à Marseille, les nouvelles cellules devraient être vite occupées. Avec un taux d’occupation de 200%, les détenus s’entassent et dorment parfois sur des matelas à même le sol.
Seulement 4500 places ouvertes sur les 15000 promises
Certes, on compte 443 nouvelles cellules. Mais cette troisième tranche de la prison des Baumettes devrait elle aussi être rapidement surpeuplée, à l’horizon 2027, indiquait récemment le quotidien La Provence. La prison accueillerait 100 nouveaux prisonniers tous les trois mois, et devrait également servir à alléger les autres prisons de la région, également surpeuplées.
En 2017, lors de son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron avait promis la construction de 15 000 nouvelles places. Résultat : cette promesse n’a pas été tenue. Dès l’année dernière, Didier Migaud reconnaissait que seules 4 500 places avaient été ouvertes. À peine de quoi prendre en charge les nouveaux détenus…
Créer des bâtiments "low cost"
Pourquoi un tel retard ? Aux problèmes de foncier s’ajoute les élus locaux réfractaires à l’installation de nouveaux établissements pénitentiaires. De nouvelles prisons, certes, mais de préférence pas près de chez soi… En moyenne, les prisons sont occupées à 135%. Pour compenser cela, Gérald Darmanin mène une double stratégie. D’une part, en créant de nouveaux établissements pour les prisonniers les plus dangereux ; d’autres part, en bâtissant rapidement des prisons "low cost".
Le concept : des bâtiments modulaires, tels des bâtiments de chantier s’empilant et s’associant rapidement. À cette suroccupation des prisons s’ajoute le manque de surveillants pénitentiaires. Si la question des moyens se pose, celle des peines est tout aussi importante : ne faudrait-il pas réduire cette surpopulation via des bracelets électroniques et de véritables travaux d’intérêt général ?
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