Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Maxime Liedot.
- Il est 7h43 sur Sud Radio et on vous explique ce matin les premiers détenus visiblement très dangereux qui sont arrivés dans la prison de haute sécurité du côté de Condé-sur-Sarthe.
- Bonjour Joachim Pueyo.
- Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes notamment président de la communauté urbaine d'Alençon et ancien directeur d'établissements pénitentiaires comme celui de Fleury-Mérogis.
- Vous, ça y est, vous pouvez enfin nous le confirmer.
- Les premiers détenus sont arrivés hier dans l'après-midi du côté de Condé-sur-Sarthe.
- Oui, ils sont arrivés hier en début d'après-midi, exactement à 13h34.
- Selon les informations, huit détenus sont arrivés dans des fourgons blancs banalisés et entourés bien évidemment par des véhicules des forces de l'ordre, à peu près huit véhicules des forces de l'ordre.
- Et un détenu sera arrivé par hélicoptère vers 15h, vers 14h50.
- Donc ce sont des détenus bien évidemment très dangereux qui sont infectés dans un quartier de lutte contre la criminalité organisée.
- Donc voilà, c'est une étape importante pour l'établissement pénitentiaire qui avait été conçu dès le départ quand même pour héberger des détenus dangereux.
- Oui, pour vraiment accueillir des détenus dangereux.
- Oui, absolument.
- Et d'ici, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, nous a assuré que celui-ci, du côté de Condé-sur-Sarthe, était fait pour en accueillir près de 40 prisonniers.
- Est-ce que vous savez quand est-ce que les suivants vont arriver ? Alors, ils vont arriver par vague.
- Bien évidemment, on ne pourra pas prendre en charge directement 30 détenus d'un seul coup.
- Donc ils vont arriver par vague.
- Je pense qu'à la fin du mois de novembre ou début du mois de décembre, l'établissement va héberger effectivement 40 détenus les plus dangereux, comme on a pu le voir également dans l'établissement qui se trouve dans le Pas-de-Calais.
- Pour le moment, le fameux, en effet, quartier de lutte contre la criminalité organisée, comme on doit correctement l'appeler.
- Qu'est-ce que, pour ceux qui nous écoutent, en réalité, qu'est-ce qui change par rapport à une prison dont on estime déjà qu'elle doit, j'imagine, avoir certaines restrictions par rapport à une prison classique ? Vous avez des protocoles de prise en charge qui sont différenciés.
- Premièrement, ils sont seuls en cellule, évidemment.
- Les cellules sont très sécurisées, très barrodées.
- Ensuite, les déplacements sont particulièrement encadrés.
- Ils sont quasiment seuls ou deux, trois en cours de promenade.
- Et puis, ce qui est important également de rappeler, c'est que les parloirs seront systématiquement des parloirs avec dispositif, c'est-à-dire des parloirs hygiéphones.
- Il y aura des séparations entre le visiteur et la personne détenue qui peut effectivement obtenir des visites par sa famille, notamment.
- Et ça, c'est très important pour vous, des parloirs avec, en effet, une protection entre les deux interlocuteurs.
- Et puis, vous savez, très bien que malheureusement, dans certains établissements, certains détenus réussissent à se procurer, par exemple, de la drogue, des portables, pour pouvoir continuer leur activité de la prison vers l'extérieur.
- Et là, ce sera impossible, parce qu'effectivement, il y aura des contrôles, parce qu'effectivement, il n'y aura aucune possibilité de rentrer en contact direct avec d'autres narcotrafiquants à l'extérieur, parce que dans chaque cellule, vous aurez un téléphone filaire, avec des numéros autorisés, mais très contrôlés, et écoutés, bien évidemment, d'une manière permanente.
- Donc, la sécurité est au cœur du protocole, de leur prise en charge, et ça me paraît nécessaire, compte tenu de leur profil particulièrement dangereux.
- Joachim Puyauvou, qui est le président de la communauté urbaine d'Alençon, et on le rappelle, ancien directeur d'établissement pénitentiaire, on pense notamment à Fleury-Mérogis, n'est-ce pas non plus une mission trop dangereuse pour le personnel pénitentiaire, bien qu'on va dire déjà dans une prison classique, on se doute que ça ne doit pas être une ode à la joie tous les jours.
- Néanmoins, on a appris notamment que Mohamed Amra, la mouche, tristement célèbre depuis son évasion spectaculaire et meurtrière au péage d'un Carville, on a appris que depuis que lui aussi avait été transféré dans un établissement de haute sécurité, menait la vie très dure au personnel pénitentiaire.
- Est-ce que tous, aujourd'hui, dans ces centres-là de haute sécurité, sont suffisamment formés, équipés...
Transcription générée par IA