En 1945, dans un monde en reconstruction, naissait ELLE. Plus qu'un magazine, une promesse : accompagner les femmes dans leurs vies, leurs combats, leurs victoires, leurs rêves. Depuis 80 ans, ELLE est le témoin privilégié de leurs évolutions et l'acteur engagé de leurs conquêtes. À retrouver en librairies : ELLE. 1945-2025. Un siècle au féminin, un beau livre qui retrace 80 ans de style, de beauté et de récits, confirmant la force de prescription de ELLE, un livre coédité par les Éditions Seghers et le magazine.
Véronique Philipponnat : "On a une vraie puissance aujourd'hui sur le digital et sur les réseaux sociaux"
Gilles Ganzmann : Les ventes papier sont-elles supérieures aux ventes du numérique ?
Véronique Philipponnat : Je ne sais pas si on peut comparer. Mais bon, 240.000 exemplaires par semaine entre le kiosque et les abonnements, ça reste quand même un magazine print très puissant. Mais ensuite, sur le print et le digital, notamment les réseaux sociaux, c'est vrai que par an, on peut faire un milliard de vues sur nos vidéos. Je ne sais pas si les chiffres sont comparables, mais on a une vraie puissance aujourd'hui sur le digital et sur les réseaux sociaux.
Gilles Ganzmann : Mais par rapport à l'économie, c'est devenu important, j'imagine, les rentrées d'argent du numérique ?
Véronique Philipponnat : Les rentrées d'argent viennent aussi du numérique. Après, c'est des modèles économiques qui sont quand même assez différents. Fabriquer un magazine et faire une vidéo, c'est pas non plus le même coût. Donc, tout ça se rééquilibre.
Gilles Ganzmann : Je me suis toujours demandé pourquoi il n'y avait pas de "s" à "ELLE"…
Véronique Philipponnat : Je pense qu'en 1945, ils ont créé les quatre lettres qui sont restées assez mythiques. Parce que le logo est très joli comme ça, et ces quatre lettres sont reconnaissables dans le monde entier, donc on n'a pas rajouté le "s".
"À l'étranger, tous les magazines ELLE sont faits en local"
Gilles Ganzmann : ELLE est présente dans de nombreux pays. Ce qui est étonnant, c'est qu'ils n'ont pas changé de nom, ça s'appelle pas "SHE" aux États-Unis…
Véronique Philipponnat : Effectivement, il y a 50 éditions. Et la dernière, c'est l'édition ouzbèke. On est vraiment présents effectivement dans des pays qu'on peut imaginer : le Mexique, le Brésil, les États-Unis, la Chine, la Corée… Tous les magazines sont faits en local. Du coup, chacun s'adapte à son marché. Il y a des sujets qui peuvent être communs. Nous, comme on est un hebdo, on fournit aussi quand même un certain nombre de sujets qui peuvent être repris dans les éditions internationales. Et ça nous arrive aussi de reprendre des sujets qui sont faits [ailleurs].
Jean-Marie Bordry : Qu'est-ce qu'il faut cocher comme cases pour avoir le droit d'éditer un magazine ELLE dans un nouveau pays ?
Véronique Philipponnat : La licence appartient à Lagardère. C'est Lagardère qui donne le droit d'exploiter la marque. Nous, CMI, la société CMI exploite le droit en France. Je crois que ELLE, c'est d'abord la liberté. Du coup, il faut incarner cette liberté, cette énergie, ce côté positif qu'on ressent quand on ouvre un magazine.
Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.