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"Mère indigne" : "On peut être la mère qu'on veut, mais on se rend compte très vite que non"

Par Adélaïde Motte

Anne-Élisabeth Blateau, actrice et dramaturge, était l’invitée de Christine Bouillot et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 30 novembre dans "Sud Radio Média”. 

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Anne-Élisabeth Blateau, invitée de Christine Bouillot et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

En pleine promotion de sa série Mère indigne diffusée sur la plateforme France TV à partir du 1er décembre, Anne-Élisabeth Blateau est l'invitée de Sud Radio Médias.

"Rachel va essayer de ressembler à la mère qu'on attend d'elle"

Avant de jouer et réaliser Mère indigne, Anne-Elisabeth Blateau s'est fait connaître sur Scènes de Ménage, où elle jouait Emma. "À l'époque, on disait : elle porte la culotte, c'est une femme qui n'a pas beaucoup de doutes, elle a un mari qui est plutôt un sensible, gentil", "dans la vrai vie, Emma, je lui prête ma voix, tout ce que je peux, mais elle est beaucoup plus forte que moi, je suis plutôt Rachel avec ses difficultés à aborder la vie, le réel." Rachel, c'est la protagoniste de Mère indigne : fraîchement divorcée, elle va se débattre dans la dure vie de mère célibataire, voyant rapidement l'avocate de son divorce se mettre en couple avec son ex-mari et endurant la culpabilisation permanente d'une mère.

"Rachel, quelque part, est restée une enfant, avec sa fille, elle a une relation de jeu. Plus elle va essayer de ressembler à la mère qu'on attend d'elle...", plus elle va décevoir, imagine-t-on. Car la vision de la déception de la société est "évidemment" une composante de la vie d'une mère. Mère indigne est née, justement, de l'expérience de mère d'Anne-Élisabeth Blateau : "je me suis dit on peut être la mère qu'on veut, on se rend compte très très vite que non", "un père est absent et une mère est indigne, on fait porter sur les femmes une culpabilité énorme, quoi qu'on fasse", "le jugement qui pèse sur cette mère, je trouve c'est un jugement qui a pesé sur moi, sur mes copines mamans de l'école, je me suis dit : c'est fou ! On est toujours là-dedans."

"On a eu une totale liberté de ton" 

Mère indigne ne sera pas diffusé sur l'hertzien, c'est-à-dire par exemple sur France 2 ou France 3, mais sur la plateforme France TV. Ce dont Anne-Élisabeth Blateau se satisfait assez bien. "Je ne peux que remercier France TV qui nous ont laissé une liberté de ton." Un point très important car "pour moi, on est dans le réel, c'est pas très intéressant de créer un personnage complètement lisse". "C'est pas compliqué, très vite on a rencontré France TV, très vite on a développé la série, si ça peut permettre aux mamans de se sentir un petit peu moins coupables tout le temps, ce sera déjà pas mal, on aura réussi."

En pleine promotion de sa série, Anne-Élisabeth Blateau a aussi des choses à dire sur ce que ressent un comédien scruté par les médias. "Scènes de ménage, c'est une quotidienne, on est vraiment dans le salon des gens tous les jours, donc évidemment il y a une proximité avec le public", proximité qui se crée moins au cinéma, avec des rendez-vous moins réguliers, plus exceptionnels, moins intimes. Cette proximité peut engendrer un intérêt de la presse people, ce qu'Anne-Élisabeth Blateau prend avec philosophie : "il y a pire dans la vie que de se faire attaquer de temps en temps par la presse people ou sur Instagram, il y a vraiment beaucoup plus grave, quand on a la chance d'être connue et reconnue, il y a des à-côtés qui ne sont pas des plus agréables..." Des à-côtés que la comédienne prend avec philosophie.

Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

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